VacancesLa saison touristique un peu meilleure qu’en 2022 malgré l’inflation

La saison touristique estivale un peu meilleure qu’en 2022 malgré l’inflation

VacancesEn juillet et août, la fréquentation a été « globalement stable » par rapport à l’an dernier, selon l’enquête d’Atout France, ADN Tourisme et onze comités régionaux du tourisme
Comme chaque année, le littoral a attiré la majorité des vacanciers français.
Comme chaque année, le littoral a attiré la majorité des vacanciers français.  - CHRISTIAN BELLAVIA/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’inflation et la flambée des tarifs hôteliers ont forcé les Français à faire des arbitrages dans leurs congés. Malgré le difficile contexte économique et alors que plus de 30 % des Français ne partent pas en vacances, la saison touristique estivale 2023 devrait être un peu meilleure que celle, déjà bonne, de 2022, estime le gouvernement.

« Attention au rapport qualité prix », a mis en garde ce mardi le gouvernement en présentant un premier bilan de la saison touristique estivale. Celle-ci allant d’avril à septembre, selon l’Insee, ce bilan sera affiné début octobre. En juillet et août, la fréquentation a été « globalement stable » par rapport à l’an dernier, selon l’enquête d’Atout France, ADN Tourisme et onze comités régionaux du tourisme, réalisée par Opinion Way et publiée mardi.

Moins de jours de vacances et moins de dépenses

Près de 7 Français sur 10 (67 %) sont partis en vacances - pour des week-ends ou des longs séjours - et 88 % d’entre eux sont restés en France. Au final, la saison devrait être un peu meilleure que celle de 2022, une fois intégrée la fréquentation de septembre, qui s’annonce bonne.

Entre météo capricieuse et budget contraint, les Français ont un peu moins opté pour le littoral et privilégié des séjours plus courts cet été, tandis que les touristes étrangers sont revenus. Si, malgré l’inflation, les Français ont « sanctuarisé leurs vacances », a estimé la ministre déléguée au Tourisme Olivia Grégoire, lors d’une conférence de presse, il ressort de l’enquête qu’ils ont « cherché à mieux maîtriser leurs dépenses » : 27 % ont « déclaré avoir moins consommé dans les restaurants » et la durée moyenne de séjour est tombée à 8 jours contre 9 l’an dernier.

Un « porte-monnaie moins ouvert que d’habitude »

« Face à des prix parfois jugés assez élevés, le comportement des Français a évolué », a relevé la ministre : « ils sont toujours allés au restaurant, mais ont souvent consommé un peu moins ou autrement », plébiscitant les campings et les locations entre particuliers, dont la fréquentation grimpe respectivement de 2 % et 11,8 %.

Les campings « restent accessibles, mais les gens ont pris des mobiles homes moins chers, ils ont tiré sur toutes les dépenses : le porte-monnaie a été moins ouvert que d’habitude », a dit Nicolas Dayot, président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air. Dans les hôtels, où le revenu par chambre (RevPar) a flambé de « 30 % dans certaines régions par rapport à 2019 », la fréquentation a reculé d’environ 2 %, selon la ministre, qui en appelle « à la responsabilité de tous, en matière de prix », à l’approche de la Coupe du monde de rugby et des JO de 2024.

Signaler les locations trop chères

Les plateformes de location devront « d’ici fin 2023 » signaler sur leur site les locations trop chères par rapport au marché, a-t-elle rappelé. Soulignant que la campagne et la montagne, destinations plus abordables, ont attiré davantage cet été, François de Canson, président d’ADN Tourisme, qui fédère les organismes institutionnels, demande lui aussi de « faire attention au rapport qualité prix qui devient l’arbitrage central pour les vacances ».

Comme d’habitude, le littoral a attiré la majorité des vacanciers français. Sur les 20 destinations qui ont concentré plus de 55 % des nuitées, 18 étaient en bord de mer et 2 à la montagne, a-t-il précisé. Côté touristes internationaux, la France, devenue première destination touristique mondiale avec un record de 90 millions de touristes étrangers accueillis en 2019, avant la pandémie, devrait en accueillir plus de 80 millions en 2023, engrangeant « entre 64 et 67 milliards d’euros de recettes », selon les prévisions.