POUVOIR D’ACHATLes prix de 5.000 produits bloqués face à l’inflation alimentaire

Inflation alimentaire : Blocage du prix de 5.000 produits et négociations anticipées pour 2024

POUVOIR D’ACHAT« L’objectif » du gouvernement est d’obtenir « des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024 », a déclaré Bruno Le Maire
Illustration d'un supermarché
Illustration d'un supermarché - Fred Dufour AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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La flambée des prix alimentaire met à mal le pouvoir d’achat des Français. Face à cette difficile situation, le ministre de l’Economie a promis ce jeudi que le prix de 5.000 références en magasins n’augmenterait pas ou baisserait. Bruno Le Maire a aussi annoncé que les négociations entre industriels et supermarchés pour 2024, qui débutent normalement en fin d’année, allaient être anticipées.

« L’objectif » du gouvernement est d’obtenir « des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024 », a déclaré Bruno Le Maire sur France 2 au terme de réunions avec les acteurs de la chaîne alimentaire française mercredi et jeudi. Il a assuré une « répercussion obligatoire et immédiate » de la baisse des prix de gros sur les prix en rayons, ce qui devra faire l’objet de contrôles de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), un service de Bercy.

Les bons et mauvais élèves de l’industrie alimentaire

Le ministre s’en est en outre pris à des industriels qui, à ses yeux, « pourraient faire beaucoup plus » contre la flambée des prix, citant les géants Unilever, Nestlé ou Pepsi. Il a en revanche salué des industriels ayant « joué le jeu » en annonçant des baisses de prix, comme le spécialiste des pâtes alimentaires Barilla ou le géant des huiles Avril, entreprise dont le président Arnaud Rousseau vient de prendre la tête du syndicat agricole majoritaire FNSEA.

Le gouvernement, par la voix notamment de la ministre déléguée au Commerce Olivia Grégoire, avait annoncé en avril « une baisse visible des prix dans les rayons » des supermarchés à la rentrée, mais l’addition reste douloureuse pour les consommateurs. Le gouvernement espérait que les prix pourraient baisser à l’issue de renégociations entre distributeurs et industriels agroalimentaires, qui négocient chaque année de décembre jusqu’au 1er mars les conditions de vente d’une large partie des produits vendus tout le reste de l’année en grandes surfaces.

Une augmentation de 11,1 % sur un an

Lors du dernier épisode conclu en mars dernier, le prix moyen payé par les supermarchés aux industriels s’est apprécié de 9 %. Mais le prix d’un certain nombre de matières premières a décru depuis et le gouvernement a appelé les différentes parties à se remettre autour de la table des négociations pour revoir les tarifs.

Selon les distributeurs, très peu de leurs fournisseurs industriels ont joué le jeu de ces renégociations. Principaux moteurs de l’inflation ces derniers mois, les prix alimentaires ont bondi de 11,1 % sur un an en août, une envolée moins rapide qu’en juillet (12,7 %) mais toujours significative, d’autant plus que les prix avaient déjà commencé à s’apprécier en août 2021.

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