La BYD Seal est-elle la voiture chinoise électrique la plus sexy ?

Les chiffres dévoilés cet été par BYD sont impressionnants. Initialement spécialisée en batteries, la marque chinoise construit des voitures depuis seulement 2003. Pourtant, « Build Your Dreams » en a déjà produit plus de 5 millions ! Pour comparaison, Tesla, depuis 2008, s’approche à peine des 2 millions de voitures. Certes, le marché chinois est énorme pour BYD, mais les ambitions européennes le sont tout autant.

« Nous voulons proposer le meilleur produit du segment », affirme le responsable de la communication Europe de BYD. La Seal a en tout cas une vraie identité stylistique. En faisant le tour de la voiture, on observe plein de petits détails esthétiques sympas qui rappellent son univers d’inspiration : l’océan (seal se traduit par phoque).

À l’intérieur, la surprise est encore plus agréable, avec de bons matériaux et un assemblage sérieux. La présentation est même plus originale que celle de concurrentes européennes. Le grand écran tactile central peut être placé, au choix, à l’horizontale ou à la verticale. Ce gadget amusera les enfants, mais pour être pratique et avoir les informations dans sa ligne de vision, mieux vaut le laisser à l’horizontale. D’autant plus qu’il est impossible, par exemple, d’avoir la navigation sur le tableau de bord numérique, et que l’écran partagé du système multimédia n’accepte que très peu d’applications. Bref, le système d’info-divertissement est le gros point noir de cette Seal. Bien que rapide, il a de nombreux défauts à corriger.

Agréable sur la route, mais sans les assistances

Sur la route, c’est plutôt une bonne surprise. La version à double moteur (un par essieu) est sportive (3,8 secondes du 0 à 100 km/h), efficace, mais aussi joueuse sans être dangereuse. La répartition de puissance entre les deux moteurs électriques a été plutôt bien calibrée. Avec 530 chevaux, y a intérêt ! On ne peut pas en dire autant des assistances à la conduite : les alertes sont nombreuses et beaucoup trop intrusives. Elles interviennent parfois sans aucune raison, voilà pourquoi il vaut mieux tout couper via un bouton sur le volant ou de (trop) nombreuses manipulations via l’écran tactile central.

Côté consommation, la version roues arrière motrices à simple moteur de 313 chevaux annonce 570 km d’autonomie. Sur autoroute, les lignes aérodynamiques permettent de se rapprocher de la consommation annoncée (16,6 kWh/100 km). Mais en ville, on aurait apprécié une régénération d’énergie au freinage plus importante. La recharge est dans la moyenne : comptez 37 minutes en charge rapide à 150 kW pour récupérer de 10 à 80 % d’autonomie.

Les tarifs démarrent à 46.990 euros, pour des performances globales très respectables. On est en plein territoire Tesla Model 3, on peut donc se demander quel est le réel argument de la BYD. Du moins en attendant le niveau de finition d’entrée de gamme qui arrivera l’an prochain, pour un prix annoncé comme très agressif.