récap'Maroc, climat... L'essentiel de la prise de parole de Macron au G20

G20 : Séisme au Maroc, climat... L'essentiel de la prise de parole d'Emmanuel Macron

récap'Le président français Emmanuel Macron a évoqué le séisme au Maroc, ce dimanche, lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20 à New Delhi, qualifiant le tremblement de terre de « tragédie qui nous touche tous »
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à la fin du sommet du G20, à New Delhi, en Inde, le dimanche 10 septembre 2023.
Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à la fin du sommet du G20, à New Delhi, en Inde, le dimanche 10 septembre 2023. - Manish Swarup/ / AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le sommet du G20 présidé par le Premier ministre indien Narendra Modi samedi à New Delhi, en l'absence de Xi Jinping et Vladimir Poutine, a abouti, ce dimanche et contre toute attente, à une déclaration finale consensuelle, mais non sans compromis. Emmanuel Macron a jugé dimanche « insuffisants » ces résultats en matière de climat et a « alerté tout le monde », lors d'une conférence de presse, à la mi-journée. Le président français a également évoqué la séisme sans précédent au Maroc mais aussi le coup d'Etat au Niger. 20 Minutes revient sur la prise de parole du président.

Sur le Maroc

La France est prête à « intervenir » pour venir en aide au Maroc « à la seconde » où les autorités marocaines le demanderont, après le tremblement de terre qui a fait au moins 2.000 morts, a déclaré dimanche le président. « Nous avons mobilisé l'ensemble des équipes techniques et de sécurité pour pouvoir intervenir quand les autorités du Maroc le jugeront utile », a-t-il ajouté, qualifiant le séisme de « tragédie qui nous touche tous ». « Les autorités marocaines savent exactement ce qu'on peut livrer, la nature et le timing. A la seconde où cette aide sera demandée, elle sera déployée et nous nous tenons prêts, maintenant c'est évidemment aux autorités marocaines d'en décider en fonction de leur évaluation sur le terrain et pour que ce soit fait en bon ordre », a insisté le chef de l'Etat français.

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Emmanuel Macron a également évoqué une tragédie qui touche les Français dans leur « intimité », dans leur « chair, même », en raison des « millions de binationaux ou de Françaises et de Français qui sont d'origine marocaine, qui ont de la famille là-bas ». Il a dit avoir « eu l'occasion d'échanger longuement avec sa majesté le roi il y a quelques jours », « avant le séisme ». Depuis le tremblement de terre, « nous avons échangé des messages oraux et je lui ai envoyé une lettre dans les premières heures ».

Sur l'assistance « aux besoins urgents »

Parallèlement, Emmanuel Macron a signé avec le Premier ministre indien Narendra Modi, le président des Comores Azali Assoumani actuellement à la tête de l'Union africaine, et les dirigeants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de la Commission européenne, une déclaration conjointe promettant de « fournir toute l'assistance nécessaire aux besoins urgents de court-terme ainsi qu'aux efforts de reconstruction ». « À cette fin, nous mobiliserons nos outils techniques et financiers et notre assistance de manière coordonnée pour aider le peuple marocain à surmonter cette terrible tragédie », affirment-ils.

Sur les objectifs « climat »

Emmanuel Macron a jugé dimanche « insuffisants » les résultats du sommet du G20 de New Delhi en matière de climat et a « alerté tout le monde » sur la nécessité de fixer des objectifs plus ambitieux notamment sur la sortie du pétrole.

Le communiqué final des dirigeants des grandes puissances riches et émergentes réunis en Inde au cours du week-end n'appelle pas à sortir des énergies fossiles, contrairement aux espoirs de plusieurs observateurs. « C'est insuffisant », a reconnu le chef de l'Etat français. « Et je suis pour ma part très préoccupé de l'esprit qui commence à régner, y compris d'ailleurs au sein des membres du G20, sur la question du climat », à moins de trois mois de la COP28, a-t-il ajouté devant la presse. « J'alerte tout le monde, nous n'y sommes pas », a-t-il insisté, disant entendre « un discours trop facile qui s'installe chez certains émergents pour dire que seuls les pays les plus riches ont une responsabilité ».

Emmanuel Macron a appelé à « sortir très rapidement et beaucoup plus vite qu'aujourd'hui du charbon », dès « 2030 », mais aussi « le plus vite possible du pétrole », « bien avant 2050 ». « Les pays les plus riches doivent faire l'effort, nous sommes en train de le faire, ça nous coûte », « mais nous le faisons, c'est légitime et normal », a-t-il estimé, tout en demandant aux pays émergents, notamment producteurs de pétrole, de faire désormais aussi leur part.

Sur le Niger

Un éventuel redéploiement des forces françaises au Niger ne sera décidé qu'à la demande du président Mohamed Bazoum renversé par un coup d'Etat mais toujours considéré par la France comme le chef de l'Etat légitime, a déclaré Emmanuel Macron. «Si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu'à la demande du président Bazoum et en coordination avec lui. Pas avec des responsables qui aujourd'hui prennent en otage un président », a-t-il dit.

Le régime militaire nigérien, issu du coup d'Etat du 26 juillet, avait accusé samedi Paris de « déployer ses forces » dans plusieurs pays ouest-africains en vue d'une « agression » contre le Niger. « Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes », a répondu Emmanuel Macron, demandant « la libération du président Bazoum et la restauration de l'ordre constitutionnel ».