familleLe gouvernement va convoquer les quatre groupes de crèches privés critiqués

Crèches privées : Le gouvernement va convoquer les quatre groupes pointés du doigt dans deux livres

familleDeux livres-enquêtes parus cette semaine ont jeté une lumière crue sur le mode de fonctionnement de certaines structures privées à but lucratif
La ministre veut possible des contrôles au siège de ces entreprises,
La ministre veut possible des contrôles au siège de ces entreprises, - Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Action, réaction. Le gouvernement va convoquer la semaine prochaine les quatre grands groupes de crèches privées épinglés sur leurs dérives dénoncées dans deux récents livres-enquêtes, a annoncé dimanche la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé. « Dès la semaine prochaine », les représentants de ces quatre entreprises, Les Petits Chaperons rouges, Babilou, La Maison Bleue et People & Baby, « seront convoqués dans mon bureau parce que je veux comprendre concrètement ce qu’il s’est passé et je veux surtout avoir leurs engagements », a déclaré la ministre sur Europe 1/CNews.

Elle a rappelé, comme elle l’a annoncé jeudi, vouloir « changer la loi », en rendant possible des contrôles au siège de ces entreprises, et non plus seulement dans chaque crèche. « Ouvrez vos livres de comptes, à l’Inspection générale des finances, à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), parce que je n’ai pas envie de continuer à avoir des parents et des rapports qui nous alertent », a lancé Aurore Bergé.

« Identifier les établissements à risque »

Elle réunira également dans les prochains jours « les préfets qui agissent dans les départements, en leur demandant de croiser toutes les données à disposition » pour « identifier les établissements à risque » et permettre des contrôles « très ciblés et très rapides ». « Si certains ne respectent pas la sécurité, alors il faudra les fermer, et l’assumer vis-à-vis des parents », avertit la ministre.

Les contrôles auront lieu « partout », y compris dans les crèches publiques, a précisé Aurore Bergé. Un rapport publié en avril par l’Igas « dit que les faits de maltraitance peuvent être aussi des actes individuels, ce n’est pas le modèle économique qui crée la maltraitance », a relevé la ministre.

20 % de crèches privées aujourd’hui

« Aujourd’hui ; 20 % des crèches sont privées, 80 % sur modèle public ou associatif. Mais on a une augmentation massive du nombre de crèches privées, donc il faut bien comprendre quel est leur modèle économique de manière à garantir que leur croissance, leurs bénéfices, ne se fassent pas au détriment de nos enfants », a-t-elle ajouté.

Cinq mois après ce rapport choc de l’Igas sur la prévention de la maltraitance dans les crèches, deux livres-enquêtes parus cette semaine (Le prix du berceau et Babyzness) ont jeté une lumière crue sur le mode de fonctionnement de certaines structures privées à but lucratif.

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