interviewLe World CleanUp Day attend des « centaines de milliers de personnes »

World CleanUp Day : « On plante des graines dans l’esprit des gens »

interview« Tous engagés pour une planète sans déchets ». C’est le mot d’ordre du World Clean Up Day, qui fait son grand retour ce samedi 16 septembre en France et partout dans le monde. « 20 Minutes » a interrogé Elodie Fosseux, coordinatrice nationale
Le World Cleanup Day revient ce samedi.
Le World Cleanup Day revient ce samedi. - chaiyananuwatmongkolchai / Pixabay
Farah Birhadiouen

Propos recueillis par Farah Birhadiouen

L'essentiel

  • Le World Cleanup Day fait son grand retour ce samedi 16 septembre, permettant aux citoyens de se mobiliser pour ramasser un maximum de déchets.
  • « C’est devenu un rendez-vous annuel pour pas mal de monde », explique Elodie Fosseux, coordinatrice nationale de l’association.

L’an dernier, pas moins de 170.000 personnes s’étaient mobilisées en France, avec un « butin » colossal : 1.002 tonnes de déchets ramassées, dont 200 de produits recyclables, rapporte l’association. Le World Cleanup Day fait son grand retour ce samedi 16 septembre. Pour y participer, c’est simple, il suffit de se rendre sur le site dédié, de consulter quelles sont les actions à proximité, et d’y aller. Elodie Fosseux, coordinatrice nationale de l’association, nous en dit plus.

Depuis quand le World Cleanup Day existe-t-il ?

Le mouvement a vu le jour en Estonie en 2007. Rainer Nolvak, l’initiateur de ce mouvement, s’est rendu compte que tous les pays ramassaient leurs déchets, chacun dans leur coin. Cela lui a paru nécessaire de coordonner tous ces nettoyages. Aujourd’hui, on en est à 190 pays et territoires qui œuvrent dans le ramassage de déchets.

La France est d’ailleurs dans le top 15 des pays les plus mobilisés. Pour cette édition 2023, je pense qu’on atteindra au moins 4.000 CleanUp [actions] un peu partout en France, de la région parisienne à la Creuse en passant par l’Occitanie. C’est particulièrement sur les littoraux que les missions se concentrent.

Le nombre d’opérations et de participants augmente-t-il ?

On a eu un avant et un après Covid-19. Pour la première édition [en France], en 2018, nous étions 200.000. Un chiffre qui a augmenté l’année d’après (265.000 personnes), mais on s’est fait rattraper par cette crise. Résultat, en 2020, nous étions 139.000, ce qui reste quand même très positif.

C’est devenu un rendez-vous annuel pour pas mal de monde, on attend donc des centaines de milliers de personnes ce samedi.

Quel est le déchet le plus problématique ?

Le plus gros fléau, c’est le mégot de cigarette. Petit par sa taille, mais grand par son impact : un mégot, c’est 500 litres d’eau polluées… C’est notre plus grand cheval de bataille pour être honnête.

N’avez-vous pas l’impression, parfois, que c’est un coup d’épée dans l’eau ?

Je suis persuadée que nos actions ont un impact parce qu’on apprend par l’action. Quand on ramasse un déchet, c’est déjà se dire que son impact est négatif et qu’il ne faut pas le laisser là, ça peut au moins dissuader de le jeter par terre.

Notre but, à terme, est de ne plus exister, qu’il n’y ait plus de déchets et qu’on en parle plus. On plante des graines dans l’esprit des gens en leur faisant prendre conscience que le ramassage est une question de tous les jours.

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