PRIX DE L’ALIMENTATIONContre l’inflation, Olivia Grégoire défend des cours de cuisine à l’école

Inflation : Critiques à gauche sur l’idée de la ministre Olivia Grégoire de cours de cuisine à l’école

PRIX DE L’ALIMENTATIONLa ministre déléguée chargée des PME, du Commerce et de l’Artisanat estime « qu’il faut réapprendre à cuisiner les produits bruts, pour éviter d’acheter ceux tout prêts, plus chers »
Un enfant cuisinant un gâteau (illustration).
Un enfant cuisinant un gâteau (illustration). - Catherine Delahaye / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A gauche, la dernière idée de la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce et de l’Artisanat ne passe pas. Olivia Grégoire s’est dite favorable à l’instauration de cours de cuisine à l’école afin de lutter, selon elle, contre l’inflation.

« Je crois (…) qu’il faut réapprendre à cuisiner les produits bruts, pour éviter d’acheter ceux "tout prêts", plus chers », a déclaré dans Sud-Ouest Olivia Grégoire, interrogée sur le poids de la hausse des prix alimentaires dans le budget des familles. « Il faut que les cours de cuisine rentrent à l’école », a-t-elle ajouté, évoquant dans cet entretien publié samedi un « enjeu de grand-mère » dans l’apprentissage de la « petite cuisine du quotidien ».

Une hausse à deux chiffres des prix de l’alimentation

Les prix de l’alimentation restent l’un des principaux moteurs de l’inflation en France, selon les derniers chiffres de l’Insee publiés jeudi et ont d’ailleurs continué à enregistrer une hausse à deux chiffres (11,2 %) le mois dernier, sur un an.

Les propos de la ministre ont provoqué de vives réactions à gauche : « Même plus envie d’en rire », a réagi le chef du Parti socialiste Olivier Faure sur le réseau social X. « Chaque semaine, l’un d’entre eux dévoile leur inconscient : le mépris social en lieu et place de la justice ». « Face à la pénurie d’eau potable, prenez des cours de dégustation de vin », a ironisé le patron des Insoumis Jean-Luc Mélenchon sur le même réseau social.

Sur X toujours, Olivia Grégoire a jugé « regrettable de résumer (…) un message pourtant de bon sens : privilégier les produits bruts aux produits transformés, c’est bon pour la santé et pour le porte-monnaie et pas seulement en période d’inflation. »

Une idée défendue par une sénatrice socialiste

En marge de la publication d’une note parlementaire, la sénatrice socialiste du Lot Angèle Préville s’était prononcée début février en faveur de la réintroduction de cours de cuisine à l’école, pointant de son côté du doigt les risques pour la santé des aliments dits « ultra-transformés ».

Dans Sud-Ouest, La ministre a également évoqué une « pénurie de talents » dans plusieurs secteurs d’activité comme les services à la personne, l’hôtellerie-restauration, le commerce, le tourisme ou encore la vente.