Bla bla FlashCes radars de covoiturage vont bientôt débarquer au bord des routes

Ces radars de covoiturage vont bientôt débarquer au bord des routes

Bla bla FlashUne dizaine d’axes comprenant une voie dédiée au covoiturage seront prochainement équipés d’appareils de contrôle du nombre d’occupants
Trois boîtiers de contrôle des voies de covoiturage mis au point par l'entreprise française Pryntec ont été installés à Grenoble et Lyon, mais simplement dans un but pédagogique pour le moment.
Trois boîtiers de contrôle des voies de covoiturage mis au point par l'entreprise française Pryntec ont été installés à Grenoble et Lyon, mais simplement dans un but pédagogique pour le moment. - Pryntec / Pryntec
Camille Allain, avec C. G.

Camille Allain, avec C. G.

L'essentiel

  • Des voies réservées au covoiturage ont été aménagées aux abords de plusieurs métropoles françaises pour inciter à partager sa voiture.
  • Pour contrôler que ces voies sont bien respectées par ceux qui les empruntent, des appareils de contrôle vont être installés.
  • Les premières verbalisations devraient intervenir dans le courant du mois de novembre.

Annoncée depuis plusieurs années, la mise en place de voies réservées au covoiturage se développe doucement aux abords des métropoles françaises les plus embouteillées. A Lyon, Grenoble et Strasbourg, et bientôt à Rennes, Lille et Nantes, les voitures qui embarquent au moins deux personnes peuvent circuler sur des voies dédiées lorsque le trafic est ralenti. L’objectif est clair : inciter au covoiturage pour gagner du temps et éviter le recours trop systématique à la voiture solo. Mais comment contrôler que les fameux solistes n’empruntent pas le fameux axe ? Pour l’heure, seuls les yeux attentifs des forces de l’ordre permettent de verbaliser les contrevenants. Mais plus pour longtemps. D’ici la fin de l’année, plusieurs dispositifs de contrôle vont être installés au bord des axes concernés afin de vérifier le nombre d’occupants. Et de verbaliser si nécessaire.

Dans le jargon des ministères, on appelle ça « une phase pilote ». Dans les semaines qui viennent et pendant une période de deux ans, l’État va tester un genre de radar capable de vérifier le nombre d’occupants présents dans un véhicule. Contacté, le ministère de la Transition énergétique précise « qu’une dizaine de sites » sont concernés par l’installation de ces appareils. « Si on n’effectue pas de contrôle, tout le monde pourra la prendre », justifie un responsable de la Direction des routes de l’Ouest. Chaque collectivité concernée doit cependant donner son accord avant de signer une convention avec les parties prenantes, dont l’État.

Opérationnels « en novembre ou décembre »

Pour l’heure, seule Grenoble a déjà statué en faveur de cette convention pour une installation prochaine en bordure de l'A48, sur une portion de 8 km après le péage de Voreppe. A quand les autres ? Difficile de le savoir tant la communication est verrouillée sur ce sujet. A Lyon, deux radars seront installés courant octobre ou novembre, « pour une mise en œuvre vraisemblablement pour la fin d’année », assure la métropole. Cette dernière s'est portée candidate estimant avoir « besoin d’un contrôle efficient par radars en conséquence d’un non-respect constaté ».

A Rennes, on estime que le dispositif de contrôle sera effectif « en novembre ou décembre » sur la bande d’arrêt d’urgence, où ne sont pour l’heure autorisés que les transports en commun. Le ministère assure que la communication concernant le début des verbalisations sera gérée « par les acteurs locaux ».

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A chacun des endroits où l’appareil sera installé, « une signalisation routière spécifique sera déployée ». Sait-on à quoi elle ressemblera ? « Elle est en cours de validation technique », répond sommairement le ministère. A Lyon, l’infraction est potentiellement verbalisable depuis le 18 janvier 2021 sur la M6/M7, mais elle doit être faite manuellement par des forces de l’ordre en patrouille. Le constat est le même à Grenoble, malgré l’installation d’appareils sur le bord des routes. Pour l’heure, ces machines ne sont que « des outils pédagogiques » et ne permettent pas de verbaliser. Pour épauler les policiers, le ministère aurait choisi la solution mise au point par la société Pryntec dans le cadre d’un marché national. Sollicitée à plusieurs reprises, la société basée en Côte-d’Or n’a pas souhaité nous répondre. Créée en 2018 par le groupe spécialisé dans la sécurité TEB SAS, cette entreprise faisant travailler 200 personnes a déjà installé ses solutions à Grenoble et Lyon.

Son appareil fonctionne à l’aide de logiciels d’intelligence artificielle qui permettent de « scanner » une voiture et d’en compter instantanément le nombre d’occupants, y compris lorsqu’ils sont assis à l’arrière. Oui, les enfants comptent. Non, la poupée gonflable ne fonctionne pas. Et oui, l’appareil peut lire votre numéro de plaque et le transmettre à qui de droit.

Un policier vérifiera l'infraction

L’entreprise basée en Bourgogne avance même un taux de fausse détection évalué à moins de 1 %, de jour comme de nuit, même lorsqu’il pleut ou qu’il neige. Mais c'est bien un policier qui sera chargé de vérifier manuellement s'il y a infraction ou non. Notez que le non-respect des voies dédiées au covoiturage est passible d’une amende d’un montant de 135 €.