réformeEn 2024, l’exécutif ne demandera pas aux bénéficiaires du CPF de payer

CPF : Pas de participation financière réclamée aux salariés en 2024, mais la « piste » n’est pas enterrée

réformeL’introduction d’un « ticket modérateur » pour le compte personnel de formation est toujours à l’étude, a confié le ministre du Travail Olivier Dussopt
Le ministre du Travail Olivier Dussopt.
Le ministre du Travail Olivier Dussopt.  - Alfonso Jimenez//SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

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Les Français ne devront pas mettre la main à la poche dès 2024. Le gouvernement n’instaurera pas l’an prochain une participation financière des salariés lorsqu’ils utilisent leur compte personnel de formation (CPF), mais cette « piste » reste à l’étude pour une date ultérieure, a indiqué jeudi le ministre du Travail Olivier Dussopt sur Sud Radio.

L’introduction d’un « ticket modérateur » pour l’utilisation du CPF est « une piste à l’étude » : elle ne figure pas dans le projet de budget de l’Etat pour 2024, mais « nous continuons à (y) travailler », a précisé le ministre. En mai dernier, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait évoqué la possibilité d’instaurer un reste à charge de l’ordre de 30 % pour le CPF « sauf lorsque l’employeur paie ou que vous êtes en situation difficile, par exemple si vous êtes chômeur ».

Une participation en fonction « du montant de la formation »

Olivier Dussopt a nuancé ces propos : « 30 % ce n’est pas la somme qui est prévue, elle n’est pas arrêtée », ajoutant que « ça peut être moins ». « Ça dépend du montant de la formation », a détaillé le ministre du Travail, ajoutant que le reste à charge pourrait être imposé « lorsque la formation choisie n’a pas de lien avec l’emploi qu’on occupe » ou « pas forcément de lien avec un projet professionnel ».

Selon le ministre, les dépenses publiques liées au CPF vont être légèrement réduites en 2023, passant à 4 milliards d’euros, contre 4,2 milliards en 2022, grâce à « des mesures de chasse aux fraudeurs », une meilleure sécurisation de la connexion aux comptes, ainsi que la suppression de « formations qui n’étaient pas qualifiantes, pas sérieuses ».