ConservateursUne mère américaine condamnée pour avoir aidé sa fille à avorter

Etats-Unis : Une mère condamnée à deux ans de prison pour avoir aidé sa fille à avorter

ConservateursLa jeune fille, âgée de 17 ans, a pris des pilules abortives lors du troisième trimestre de sa grossesse
Depuis une décision de la Cour suprême le 24 juin 2022, le droit à l'avortement n'est plus protéger au niveau fédéral.
Depuis une décision de la Cour suprême le 24 juin 2022, le droit à l'avortement n'est plus protéger au niveau fédéral. - Graeme Sloan/Sipa USA/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des larmes ont coulé dans un tribunal du Nebraska, comme d’autres coulent depuis la révocation de l’arrêt « Roe vs. Wade » aux Etats-Unis. Jessica Burgess, 41 ans, comparaissait sur le banc des accusés pour avoir aidé sa fille Celeste à avorter en avril 2022. La mère de 41 ans avait commandé des pilules abortives en ligne et les avait données à sa fille, âgée de 17 ans à l’époque et qui était au troisième trimestre de sa grossesse, a indiqué vendredi le New York Times, citant les procureurs.

Les autorités ont déclaré que la famille avait ensuite enterré le fœtus. En avril de cette année, la police a commencé à enquêter sur des soupçons selon lesquelles Celeste Burgess aurait donné naissance prématurément à un enfant mort-né, qu’ils auraient enterré ensemble. En juillet, la fille avait été condamnée à 90 jours de prison après avoir plaidé coupable d’avoir dissimulé des restes d’ossements humains.

L’avortement interdit dans 10 Etats

Sa mère, Jessica, avait plaidé coupable en juillet pour violation de la loi sur l’avortement du Nebraska, fourniture de fausses informations à un agent chargé de l’application des lois et retrait ou dissimulation de restes de squelettes humains. Celeste Burgess, qui a été libérée plus tôt ce mois-ci, était dans la salle d’audience et a essuyé ses larmes lorsque sa mère a été condamnée vendredi, a rapporté le Daily News.

La mère de 41 ans faisait face à cinq accusations, dont une en vertu d’une loi de 2010 qui n’autorise l’avortement que jusqu’à 20 semaines après la fécondation. Le 24 juin 2022, la Cour suprême des Etats-Unis avait annulé un arrêt fédéral qui garantissait depuis 1973 le droit d’avorter sur tout le territoire. Depuis, chaque Etat est libre de déterminer sa propre politique sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Depuis, une dizaine d’Etats ont interdit l’avortement, obligeant des cliniques à fermer ou à déménager. En août, Facebook a suscité l’indignation en se conformant à l’enquête policière, renforçant les craintes que la plateforme ne soit un outil de répression des procédures d’avortement.

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