prise de positionDe retour de Marseille, le pape renouvelle son opposition à l’euthanasie

Euthanasie : « On ne joue pas avec la vie », prévient le pape

prise de positionLe chef de l’Eglise catholique a réitéré son opposition à la fin de vie assistée, dans l’avion qui le ramenait d’un déplacement de deux jours à Marseille
Les commentaires du pape François sur l'euthanasie interviennent peu avant l'examen d'un projet de loi en France qui pourrait autoriser une « aide active à mourir ».
Les commentaires du pape François sur l'euthanasie interviennent peu avant l'examen d'un projet de loi en France qui pourrait autoriser une « aide active à mourir ». - Jacques Witt/Alain Robert/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

De retour vers Rome après une visite de deux jours à Marseille, le pape François a réitéré son opposition à l’euthanasie et à la fin de vie assistée. « On ne joue pas avec la vie ! On ne joue pas avec la vie, ni au début ni à la fin », a répété le chef de l’Eglise catholique lors d’une conférence de presse dans l’avion le ramenant à Rome.

Un commentaire qui intervient peu avant l’examen d’un projet de loi en France qui pourrait autoriser une « aide active à mourir ».

Le pape s’est entretenu en fin de matinée avec le président français Emmanuel Macron pour la quatrième fois en six ans, leur première rencontre en dehors du Vatican.

Le pape a dénoncé la « perspective faussement digne d’une mort douce »

Interrogé sur le sujet, le souverain pontife a répondu : « Aujourd’hui, on n’a pas parlé de ce thème. Mais nous en avions parlé la dernière fois (en octobre 2022 au Vatican) ». « J’ai parlé clairement (..) : j’ai donné mon avis. Avec la vie, on ne joue pas. Ni au début ni à la fin », a déclaré le pape. « Aujourd’hui, soyons attentifs aux colonisations idéologiques qui (…) vont à l’encontre de la vie humaine ». « Sinon, ça finira avec cette politique de la non-douleur, d’une euthanasie humaniste », a-t-il mis en garde.

Dans son discours samedi matin, le souverain pontife a pourfendu la « perspective faussement digne d’une mort douce, en réalité plus salée que les eaux de la mer ».

Selon l’entourage d’Emmanuel Macron, les deux hommes ont bien abordé le sujet samedi, mais le président s’en est tenu au « calendrier » et à la « méthodologie » d’un texte attendu « dans les prochaines semaines ». Il devait théoriquement être présenté avant la venue du pape, mais a été décalé.

Ce texte, qui pourrait aller jusqu’à inclure une « aide active à mourir », ouvrirait un nouveau droit uniquement aux personnes majeures, atteintes d’une maladie incurable et au pronostic vital engagé à « moyen terme ».