Eure : Une fillette de 3 ans retrouvée morte, sa mère et son beau-père mis en examen
Drame•L’enfant a été découvert en arrêt cardio-respiratoire par les secours dans une maison de la commune de Conches-en-Ouche. La mère et le beau-père de l’enfant sont soupçonnés de violences
F.B. avec AFP
L'essentiel
- La jeune victime a été retrouvée inanimée à Conches-en-Ouche dans la nuit de samedi à dimanche.
- Son corps présentait de nombreuses traces de bleus.
- Le couple inculpé a reconnu des violences récurrentes sur l’enfant.
Elle allait fêter son quatrième anniversaire dans quelques jours. Une enfant âgée de 3 ans a été retrouvée sans vie au domicile familial, une maison de la petite commune de Conches-en-Ouche à l’ouest d’Evreux (Eure). Son corps a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche par les pompiers sollicités pour un arrêt cardio-respiratoire de la fillette. Transférée au CHU de Rouen, elle n’a pu être sauvée.
Les gendarmes ont immédiatement été alertés. Le corps de l’enfant présentait en effet de nombreuses ecchymoses évoquant des coups reçus, rapporte le parquet, confirmant une information de Paris-Normandie. Soupçonnés de mauvais traitement, la mère et le beau-père de la victime ont été interpellés. Ils ont été mis en examen pour meurtre sur mineur et placés en détention provisoire.
Le certificat médical indique que la petite fille présentait de multiples hématomes sur le corps, certains récents et d’autres plus anciens. « Il ressort des auditions du couple que la fillette était manifestement victime de violences fréquentes, répétées au moins depuis plusieurs mois, de la part des deux parents », a indiqué Rémi Coutin, procureur de la République.
Les autorités pas informées
« Il semblerait que la petite fille était absente de l’école toute la semaine précédant les faits. Le juge d’instruction va s’interroger sur le fait que la situation de cette petite fille, victime de violences régulières, n’a pas été signalée. Ni le parquet, ni la gendarmerie ni les services de l’aide sociale à l’enfance n’avaient été informés », a précisé Rémi Coutin, ajoutant qu’une information judiciaire a été ouverte lundi.
En outre, le magistrat a pointé un « autre élément potentiellement problématique ». « Une amie du couple avait vu l’enfant quelques jours auparavant, elle s’en est inquiétée. Elle a voulu appeler le 119 pour signaler la situation. On lui a demandé de rappeler car tous les opérateurs étaient occupés. Elle n’a pas eu le temps de le faire après. »
Le grand frère, âgé de six ans, était présent le soir des faits et a également subi des violences. Il a été confié aux services de l’aide sociale à l’enfance.
À lire aussi
