meurtre sur concubinUn ex-policier tue son ex-compagnon, vingt-six ans de prison

Un ex-policier tue son ex-compagnon de 135 coups de couteau, il écope de vingt-six ans de prison

meurtre sur concubinLa cour d’assises des Hauts-de-Seine l’a condamné à un an supplémentaire, par rapport à la première instance
Un commissariat de police (illustration).
Un commissariat de police (illustration).  - C. Follain /20 Minutes  / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

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Le verdict est plus sévère qu’en première instance. La cour d’assises des Hauts-de-Seine a condamné en appel Quentin Destrez, ex-policier, à 26 années de réclusion criminelle pour avoir tué son ex-compagnon de 135 coups de couteau dans les Yvelines à l’été 2019. En première instance, l’ex-policier avait été condamné à vingt-cinq ans de réclusion pour meurtre sur concubin. L’ex-policier a été condamné à plusieurs peines complémentaires, dont l’interdiction de port d’arme pendant quinze ans, l’inéligibilité pendant dix ans ainsi que le retrait du permis de chasse pendant quinze ans.

Pour Me Gérard Chemla, avocat de la famille de la victime, cette décision envoie « un message clair » à Quentin Destrez. « Nous ne pouvions pas être dupes de la posture qu’il a eue pendant toute l’audience », ajoute-t-il en référence à la ligne de défense de l’ex-policier. Celui-ci a continué d’assurer lors des six jours d’audience qu’il n’entretenait pas une relation de couple avec la victime, malgré plusieurs éléments ambigus du dossier : cohabitation passée et partage du même lit et nombreux messages à tonalité amoureuse, notamment.

Un comportement « sauvage » et « barbare »

Quentin Destrez a assuré à plusieurs reprises que c’était le jeune homme décédé, à qui il annonçait qu’il le quittait pour une femme, qui aurait sorti le couteau utilisé pour commettre ce crime. L’ex-policier n’aurait fait que retourner l’arme contre Dylan Jozwiak, avant d’être pris par un « coup de folie ». S’est ensuivi un comportement « sauvage, barbare », de l’aveu même de l’accusé : 135 coups de couteau assénés dans une ruelle mal éclairée de Jouars-Pontchartrain, petite ville des Yvelines où résidait la victime, dans la nuit du 27 au 28 juin 2019.

Au cœur des débats, la question du « secret » de la relation amoureuse entretenue par MM. Destrez et Jozwiak, qui pourtant « existe et est éclatante », selon l’avocat général. Une relation néanmoins décrite comme « toxique » par toutes les parties et plusieurs témoins venus déposer à la barre, dont la psychiatre Isabelle Teillet, qui a expertisé Quentin Destrez.

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