DélinquanceUn nouvel élu et une brigade canine en réponse à l’insécurité à Nantes

Nantes : Un changement d’élu et une brigade canine pour renforcer la sécurité, « priorité numéro un »

DélinquanceSouvent critiquée sur le sujet, Johanna Rolland a annoncé jeudi quelques mesures supplémentaires dans la lutte municipale contre les vols et violences
La police municipale dans les rues de Nantes (illustration).
La police municipale dans les rues de Nantes (illustration). - F.Brenon/20Minutes / 20 Minutes
Frédéric Brenon

Frédéric Brenon

L'essentiel

  • Bassem Asseh, premier adjoint au maire de Nantes, sera désormais en charge des problématiques de sécurité, en remplacement de Pascal Bolo.
  • Une brigade canine viendra renforcer la police municipale à partir de 2024.
  • La délinquance serait en baisse, selon les derniers chiffres des services de l’Etat.

«Je ne veux pas qu’on mésestime le travail qui est fait sur le terrain. La sécurité est une bataille collective et ce n’est que sur la durée qu’on continuera de progresser. » Confrontée à des critiques récurrentes d’une partie de la population concernant la multiplication des faits de violences et de délinquance dans la ville, Johanna Rolland, maire de Nantes (PS), a réaffirmé ce jeudi que la sécurité était sa « priorité numéro un ».

Un engagement qu’elle souhaite amplifier en changeant d’adjoint en charge de la thématique. Ce n’est plus Pascal Bolo (PS), souvent pointé du doigt par la droite nantaise, qui assurera la fonction mais Bassem Asseh (PS), l’actuel premier adjoint. « C’est une décision prise conjointement avec Pascal Bolo. C’est aussi le bon timing. Il est logique que ce soit le premier adjoint qui porte une priorité aussi forte », justifie Johanna Rolland.

Bassem Asseh, premier adjoint au maire de Nantes.
Bassem Asseh, premier adjoint au maire de Nantes. - F.Brenon/20Minutes

La maire de Nantes a aussi annoncé jeudi la création d’une brigade canine en charge, notamment, des patrouilles nocturnes. Deux agents et deux chiens arriveront en 2024, deux équipages supplémentaires les rejoindront en 2025. Autre nouveauté : un véhicule adapté pour recevoir à bord les doléances du public sera livré en octobre.

L'effectif de la police municipale a peu grossi

Johanna Rolland a également dévoilé les derniers chiffres préfectoraux de la délinquance nantaise. Ceux-ci témoigneraient d’une évolution positive entre 2022 et 2023 (de janvier à fin août) : la délinquance générale serait en baisse de 11 %, les atteintes physiques aux personnes de 5 %, les vols avec violences de 14 %.

Depuis le début du mandat en juin 2020, la police municipale de Nantes a bénéficié de 66 recrutements (l'objectif de 70 avait été annoncé). Toutefois, si l’on tient compte des départs, l’effectif n’a réellement grossi que de 22 agents, pour atteindre un total de 137 policiers municipaux, selon les données de la ville. Cinquante-quatre recrutements supplémentaires sont promis d’ici à 2026. Les agents travaillent de 7h15 à 23h45. Seuls quelques volontaires travaillent jusqu’à 2 heures du matin, précise Johanna Rolland, laquelle souhaite voir la pratique se généraliser.

Créée en 2021, la police métropolitaine des transports dispose, elle, de 26 agents patrouillant sur le réseau TAN. Six policiers supplémentaires doivent encore être recrutés. Quant aux caméras de vidéosurveillance, leur nombre s’élève à 250 dans l’agglomération nantaise. « L’objectif est atteint avec trois ans d’avance », se félicite Johanna Rolland.

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