Autoroute A69 : Thomas Brail et deux autres opposants embrayent sur une dangereuse grève de la soif

Il fait ce qu’il dit. Thomas Brail, chef de file du Groupement national de surveillances des arbres (GNSA), est depuis ce lundi à 14 heures en grève de la soif, après déjà trente-neuf jours de grève de la faim. A ses côtés, devant les locaux du ministère des Transports à Paris, Reva et Celik, deux autres militants eux aussi en grève de la faim depuis des semaines. Ils revendiquent,encore et toujours, l’arrêt des travaux de l'A69 qui doit relier Toulouse à Castres.

Leur dernière entrevue avec la présidente de la Région (PS) Carole Delga et les représentants du ministère de la Transition écologique n’ayant répondu aux attentes du collectif La Voie est Libre et du GNSA, les grévistes continuent leur combat. Sur les quatorze opposants en tout qui ont cessé de s’alimenter depuis des semaines, trois s’interdisent désormais de boire en espérant faire bouger les lignes.

Vendredi, le recours déposé en référé par les anti-A69 a été rejeté par le tribunal administratif de Toulouse. Cette décision a tendu plus encore la situation. « Au pays des droits de l’homme, j’espère qu’on ne va pas laisser mourir un homme pour ses idées », avait déclaré Thomas Brail dans la foulée, depuis la Ville rose.

Ce lundi matin, dans un même communiqué, le gouvernement, la région Occitanie et le conseil départemental du Tarn ont appelé « à éviter un drame » tout en redisant que l'A69 était parfaitement légale.

Pour rappel, un homme ne peut pas vivre sans boire plus de trois jours. Les grévistes étant déjà physiquement très faibles, « pour nous, en un jour et demi, c’est rincé », explique Thomas Brail sur l’Instagram de Vakita média.