Cri D’AlerteLe ministre de la Santé appelé à la rescousse à l’hôpital de Remiremont

Vosges : Après un nouveau décès à l’hôpital de Remiremont, une association interpelle le ministre de la Santé

Cri D’AlerteUne association de proches de personnes décédées dans des circonstances troublantes à l’hôpital de Remiremont appelle Aurélien Rousseau à venir constater les « conditions abominables » dans lesquelles travaille le personnel de l’établissement
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. (Illustration)
Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. (Illustration) - JULIEN DE ROSA / AFP
Thibaut Gagnepain

T.G. avec AFP

Un décès, un de plus. Une nouvelle mort suspecte a été recensée la semaine dernière à l’hôpital de Remiremont (Vosges), un établissement qui fait l’objet d’une douzaine de plaintes déposées par des familles de patients depuis 2022.

Face à cette situation, une association de proches de personnes décédées dans des circonstances similaires au même endroit a demandé lundi au ministre de la Santé Aurélien Rousseau de venir constater les « conditions abominables » dans lesquelles travaille le personnel de cet établissement.

« Monsieur Aurélien Rousseau, nous vous demandons de venir dans les prochaines heures ou jours, au nom de tous les patients, des victimes, des membres de l’association, des soignants qui travaillent dans des conditions abominables mais aussi de tous les Vosgiens. Nous demandons un hôpital de proximité et de qualité », a déclaré l’une des avocates de l’association, Nancy Risacher.

« Pas des faits isolés mais des dysfonctionnements systémique  »

Angélique Souque, présidente de l’association « AJC pour elles », accompagnée de ses sœurs Jennifer et Céline, a tenu à alerter sur « les lenteurs de la justice » après ces nombreux dépôts de plainte et à « interpeller » le ministre de la Santé « sur la gravité de tels dysfonctionnements au sein de l’hôpital public ».

« Cela fait dix-huit mois que la première plainte a été déposée et nous sommes face à un mur de silence : que ce soit de la part de l’hôpital, des élus, de l’ARS [agence régionale de santé] ou de la justice », a fustigé Me Risacher. « Aucun des plaignants n’a été auditionné à hauteur d’instruction », a-t-elle ajouté, regrettant le « véritable parcours du combattant » consistant à récupérer les dossiers médicaux de leurs proches.

« Nous allons passer à la vitesse supérieure, avec un combat devant le tribunal administratif de Nancy », a prévenu son confrère David Guyon. « Difficile de penser qu’il ne s’agit que de la loi des séries, comme l’a suggéré notre député (LR) Stéphane Viry », a repris Angélique Souque.

« Il ne s’agit pas de faits isolés mais de dysfonctionnements systémiques », a pointé Me Guyon. « Aujourd’hui, nous souhaitons obtenir réparation et la condamnation de l’hôpital », mais surtout « éviter que d’autres drames surviennent ».