sains et saufsLes premiers Français rapatriés d'Israël « soulagés » mais inquiets

Guerre Hamas - Israël : Les premiers Français rapatriés « soulagés » mais inquiets

sains et saufsUn premier avion transportant 377 passagers français, en particulier des personnes âgées ou « vulnérables », est arrivé à Roissy jeudi soir
Guerre Hamas - Israël : Les premiers Français rapatriés « soulagés » mais inquiets
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les premiers Français rapatriés d’Israël depuis le déclenchement de l’offensive terroriste du Hamas ont exprimé jeudi soir leur « soulagement » d’être de retour à Paris, mais aussi un sentiment d'« horreur » devant un « désastre » et une pointe d'« appréhension ».

« C’est le soulagement de rentrer, mais quand on voit la montée des actes antisémites en France, on a une petite appréhension », a déclaré devant la presse Olivia, enceinte de quatre mois, à la sortie de l’avion, qui s’est posé peu après 21h00 à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle. « En Israël, on avait l’armée pour nous protéger, j’espère qu’on pourra se sentir en sécurité » en France, a ajouté la jeune maman, accompagnée de deux enfants en bas âge.

Au terminal 2E, les visages étaient marqués mais dès les retrouvailles avec les familles, un sourire s’y affichait. « Je vais pouvoir retrouver une vie à peu près normale, sortir », se réjouit Yaël, 17 ans. « C’est le soulagement de ne plus se sentir en guerre », explique la lycéenne, coupée dans sa déclaration par les embrassades de son grand frère venu la chercher à l’aéroport.

En pèlerinage à Jérusalem, Brigitte n’a « jamais eu peur » mais ressent de la « tristesse ». « C’est dur, j’ai perdu un copain dans cette guerre », confie un étudiant qui devait effectuer un échange d’un an en Israël.

D'autres vols vendredi

Ce premier « vol spécial » Air France, qui a décollé de Tel-Aviv jeudi après-midi, transportait 377 passagers français, en particulier des personnes âgées ou « vulnérables ». Les personnes en situation de handicap ou présentant une urgence médicale particulière étaient prioritaires sur le vol.

Les passagers ont été accueillis à la sortie de l’avion par la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, et le ministre des Transports, Clément Beaune.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Pour la cheffe de la diplomatie française, « il était important que nous marquions notre solidarité avec nos compatriotes dans l’épreuve ». Catherine Colonna a précisé que d’autres vols étaient prévus vendredi, samedi et dimanche. La ministre a aussi déclaré devant la presse qu’elle se rendrait en Israël dimanche à la demande du président Emmanuel Macron.

Nicole Ifargan, qui était de passage à Tel Aviv, a estimé « honteux » que le rapatriement ait tardé. « Je remercie la France bien évidemment, mais je crois que c’est normal qu’on s’occupe des Français, j’ai le droit de m’indigner ! », estime la retraitée, originaire Lyon.

Dans le sud d’Israël, à proximité de la bande de Gaza, c’est « une horreur (…), un désastre, une calamité, y’a pas de mots », a-t-elle dit, ajoutant : « Nous, on s’en sort bien ».

Un père de famille, qui n’a pas souhaité donner son nom, s’est dit « content d’être rentré car la vie va reprendre son cours ». « Il était temps de rentrer mais on appréhende, on n’est pas du tout serein (pour quand) on va ramener nos enfants sur le trajet de l’école », a ajouté ce commerçant, qui était en vacances en Israël pour les fêtes juives de Souccot.

Interrogé sur l’attaque sanglante d’Israël par le Hamas, il a lancé : « Le peuple juif c’est comme un roseau, il se courbe face au vent mais ne casse pas ». Et quand un journaliste lui a demandé de décliner son identité, il a répondu en plaisantant : « Am Israël 'haï », soit « Israël vivra ».