dix ans de plusLa France s’abstient sur le prolongement de l’autorisation du glyphosate

Glyphosate : La France s’abstient sur le prolongement de l’autorisation dans l’UE

dix ans de plusLes Etats membres de l’UE ne sont pas parvenus à s’entendre, un nouveau vote devrait avoir lieu « dans la première quinzaine de novembre »
De l'épandage agricole sur des zones
cultivée, Orne, France (image d'illustration).
De l'épandage agricole sur des zones cultivée, Orne, France (image d'illustration). - PATRICK SICCOLI/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La France a décidé de s’abstenir lors du vote sur la proposition de Bruxelles de reconduire pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne, les Etats membres de l’UE ne sont donc pas parvenus à s’entendre.

« On a dit, depuis le début, que la proposition de la Commission telle qu’elle est formulée, dix ans sans conditions, ne correspondait pas à la trajectoire » décidée par la France depuis plusieurs années, qui est de « restreindre les usages là où il y a des alternatives pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », un herbicide controversé, a justifié le ministre français de l’Agriculture Marc Fesneau.

La France propose de « restreindre les usages là où il y a des alternatives pour faire en sorte qu’il y ait moins de glyphosate », un herbicide controversé. Toutefois, il pourra être autorisé là où il n’y a pas de solutions techniquement ou économiquement viables, comme les zones montagneuses par exemple, a-t-il rappelé.

Nouveau vote en novembre

Un nouveau vote devrait avoir lieu « dans la première quinzaine de novembre », a annoncé la Commission européenne. La majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter le texte - soit 15 Etats sur 27, représentant au moins 65 % de la population européenne - n’a pas été atteinte. La proposition, que l’exécutif européen peut modifier à tout moment, sera soumise à « un comité d’appel », qui se prononcera sur le sort de l’herbicide controversé, dont l’autorisation actuelle expire mi-décembre.

Autriche et Luxembourg avaient annoncé qu’ils voteraient contre, Pays-Bas et Belgique qu’ils allaient s’abstenir. L’Allemagne avait annoncé jeudi qu’elle ne soutiendrait pas non plus la réautorisation du glyphosate. Selon Marc Fesneau, Berlin a finalement décidé de s’abstenir.

S’il n’y a toujours pas de majorité suffisante pour soutenir la proposition d’ici l’expiration de l’autorisation actuelle au 15 décembre, la Commission pourra décider seule de prolonger le feu vert au glyphosate car seule une majorité qualifiée d’États opposés au texte peut le bloquer. « On va se battre pour faire en sorte que tout le monde soit sur [notre] ligne », a souligné Marc Fesneau.

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