Récap'Israël bombarde le sud du Liban, la bande de Gaza pas évacuée

Guerre Hamas-Israël : L’armée israélienne bombarde le sud du Liban et s’apprête à entrer dans la bande de Gaza

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée de la guerre au Proche-Orient
Des secouristes libanais prennent en charge un journaliste blessé dans un bombardement israélien.
Des secouristes libanais prennent en charge un journaliste blessé dans un bombardement israélien. - Hassan Ammar/AP/SIPA / SIPA
Xavier Regnier

X.R. avec AFP

L'essentiel

  • Des centaines de roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza vers Israël le samedi 7 octobre 2023. Cette offensive spectaculaire du Hamas palestinien a mis fin à une trêve globalement respectée depuis la fin d’une guerre de cinq jours en mai dernier.
  • Selon le chef de la branche armée du Hamas, il s’agit du déclenchement de l’opération « déluge d’Al-Aqsa ». Surprise par l’attaque, l’armée israélienne mettra tout de même en branle sa riposte, l’opération « épées de fer ». Quant à Benyamin Netanyahou, il a averti d’emblée les Israéliens qu’ils étaient « embarqués dans une guerre longue et difficile ».
  • Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée de cette nouvelle guerre au Proche-Orient, chaque soir sur 20minutes.fr.

Vous avez raté les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 20h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous.

L’info du jour

Le conflit s’étend. Israël a bombardé plusieurs localités du sud du Liban, à sa frontière, après une explosion sur la barrière séparant les deux pays. Une source sécuritaire libanaise avait fait état d’une « tentative d’infiltration » à partir du Liban. Des échanges de tirs ont eu lieu à la frontière après cette tentative, selon al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais. Des roquettes sont tombées sur un secteur où se trouvait un groupe de journalistes d’au moins trois médias différents, dans le village frontalier de Alma el-Chaab. Un journaliste de l’agence Reuters a été tué. Deux journalistes de l’AFP et deux autres de la chaîne Al-Jazeera ont aussi été blessés.

Le conflit touche aussi la Cisjordanie, territoire palestinien où Israël installe depuis plusieurs années des colonies. Plusieurs manifestations de soutien au Hamas ont dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité israéliennes. Au moins neuf Palestiniens sont morts.

Les deux chiffres du jour

13 et 15. Comme les 13 otages, « dont des étrangers », morts ce jeudi dans des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, selon le Hamas. Selon l’armée israélienne, environ 150 personnes, Israéliens, étrangers et binationaux, ont été enlevées par des combattants du Hamas. Par ailleurs, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a indiqué en début de soirée dans l’émission « C à vous » que 15 Français avaient été tués en Israël depuis le début du conflit.

La phrase du jour

« Notre peuple à Gaza subit un génocide et Gaza est devenue une zone sinistrée »

Le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, qui n’est pas lié au Hamas, Mohammed Shtayyeh, a accusé vendredi Israël de commettre un « génocide » à Gaza, pilonné par l’armée israélienne dans sa guerre contre le mouvement islamiste. Au moins 1.799 personnes, dont 583 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza suite aux bombardements israéliens, selon le Hamas.

La tendance du jour

Après l’ultimatum lancé hier soir par Israël, le Hamas a refusé l’évacuation de la moitié nord de la bande de Gaza, que l’armée israélienne menace de raser. Pour convaincre les civils palestiniens, Tel-Aviv a également fait larguer des tracts en langue arabe, avec une carte délimitant la zone à évacuer et une flèche vers le sud. Si plusieurs milliers d’habitants de Gaza sont désormais sur la route, ils n’ont en réalité nulle part où aller. Pour l’heure, la frontière avec l’Egypte est close. En fin de journée, l’armée israélienne a indiqué ne pas avoir attendu la fin de son ultimatum pour mener, de façon ciblée, des actions au sol sur la bande de Gaza au cours « des dernières 24 heures ».

La menace qui pèse sur la bande de Gaza fait toutefois largement réagir la communauté internationale, d’autant que l’OMS a pointé « l’impossibilité » d’évacuer les patients fragiles des hôpitaux de la cité palestinienne. La Norvège a ainsi condamné le siège « inacceptable » de Gaza, et la Ligue Arabe a qualifié le « transfert forcé » des Palestiniens de « crime ». Vladimir Poutine a lui comparé le siège de Gaza à celui de Leningrad, et le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a appelé Israël à prendre « toutes les précautions possibles » pour éviter la mort de civils.