LIBANL’AFP réclame « une enquête approfondie » après la mort d’un journaliste

Guerre Hamas - Israël : Après la mort d’un journaliste au Liban, l’AFP réclame « une enquête approfondie »

LIBANDeux journalistes de l’AFP ont été blessés, et un journaliste de Reuters est mort dans une attaque imputée à Israël par le Liban
(231014) -- KHIAM, Oct. 14, 2023 (Xinhua) -- A Lebanese soldier patrols in the Lebanese town of Khiam on the border with Israel, Oct. 13, 2023. The tension on the Lebanese-Israeli border escalated after Hezbollah on Sunday morning fired dozens of missiles toward military sites in Shebaa Farms in support of the surprise attack on Israeli towns launched by Hamas on the morning of Oct. 7. (Photo by Ali Hashisho/Xinhua) - Ali Hashisho -//CHINENOUVELLE_CHINENOUVELLE0616/Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA/2310141232
(231014) -- KHIAM, Oct. 14, 2023 (Xinhua) -- A Lebanese soldier patrols in the Lebanese town of Khiam on the border with Israel, Oct. 13, 2023. The tension on the Lebanese-Israeli border escalated after Hezbollah on Sunday morning fired dozens of missiles toward military sites in Shebaa Farms in support of the surprise attack on Israeli towns launched by Hamas on the morning of Oct. 7. (Photo by Ali Hashisho/Xinhua) - Ali Hashisho -//CHINENOUVELLE_CHINENOUVELLE0616/Credit:CHINE NOUVELLE/SIPA/2310141232 - CHINE NOUVELLE/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’AFP (Agence France-Presse) a demandé samedi à Israël et au Liban « une enquête approfondie » sur l’attaque de la veille dans laquelle deux de ses journalistes ont été blessés et un de l’agence Reuters tué, a annoncé sa direction dans un communiqué.

« Il est crucial que tous les efforts soient menés pour déterminer comment un groupe de journalistes clairement identifiés comme tels et dûment accrédités a pu ainsi être pris pour cible », a déclaré le PDG de l’AFP, Fabrice Fries, cité dans le communiqué.

Il a réclamé que les autorités israéliennes et libanaises « ne se contentent pas de simples vérifications mais mènent une enquête approfondie et apportent des réponses documentées, claires et transparentes ».

Un journaliste tué, six blessés

L’attaque a eu lieu dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël. Cette zone est le théâtre d’échanges de tirs entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza, déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas.

Un journaliste de Reuters, Issam Abdallah, 37 ans, a été tué, et six autres (deux de l’AFP, deux de Reuters et deux d’Al-Jazeera) ont été blessés, dont certains grièvement.

« Les journalistes victimes de l’attaque ont déclaré estimer avoir été victimes d’un tir d’artillerie ou de tank provenant du territoire israélien », a ajouté la direction de l’AFP dans son communiqué.

« Nous appelons toutes les parties impliquées dans les tensions en cours au Proche-Orient à respecter le travail des journalistes et à faire tout leur possible pour assurer leur sécurité », a commenté Phil Chetwynd, directeur de l’Information de l’AFP.

« Semaine sanglante » pour les journalistes

L’armée libanaise a accusé samedi Israël d’être responsable du tir. De son côté, l’armée israélienne s’est dite « très désolée » de la mort d’Issam Abdallah sans reconnaître explicitement sa responsabilité, et a affirmé mener des « vérifications ».

Selon l’AFP, sa photographe Christina Assi « a été grièvement blessée, notamment aux jambes », et « se trouve en soins intensifs dans un hôpital de Beyrouth après avoir subi neuf heures d’opération chirurgicale ».

« Le journaliste vidéo Dylan Collins - déjà blessé en Ukraine en juillet dernier - a été plus légèrement blessé et pourrait sortir prochainement de l’hôpital », a conclu la direction de l’agence. Selon l’ONG Reporters sans frontières (RSF), 10 journalistes ont été tués dans la région en cette « semaine sanglante » pour la profession, dont 7 à Gaza et au Liban.