tour de visLes réseaux sociaux dans le viseur de l’UE pour désinformation sur la guerre

Guerre Hamas - Israël : TikTok, X, Meta… Les réseaux sociaux accusés de désinformation par l’UE

tour de visLa Commission européenne a ouvert une enquête visant le réseau social X (ex-Twitter) notamment pour la diffusion de « fausses informations »
Des ouvriers installent un éclairage sur un panneau « X » au sommet du siège de l'entreprise, anciennement connue sous le nom de Twitter, à San Francisco, le 28 juillet 2023.
Des ouvriers installent un éclairage sur un panneau « X » au sommet du siège de l'entreprise, anciennement connue sous le nom de Twitter, à San Francisco, le 28 juillet 2023.  - Noah Berger/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quand la Commission européenne se fait le gendarme des réseaux sociaux. A la suite de la guerre qui a éclaté entre le Hamas et Israël après l’opération terroriste du groupe armé palestinien, de nombreuses informations fausses ou des contenus non approprié ont été diffusés sur les différentes plateformes en ligne.

La Commission européenne a donc annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête visant le réseau social X (ex-Twitter) pour la diffusion présumée de « fausses informations », « contenus violents et à caractère terroriste » ou « discours de haine », après les attaques du Hamas contre Israël. L’exécutif bruxellois a expliqué dans un communiqué avoir adressé une demande formelle d’informations à la plateforme du milliardaire Elon Musk.

Lourdes sanctions financières

Il s’agit de la première procédure lancée dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA), deux jours après une première lettre d’avertissement du commissaire Thierry Breton. Ce dernier poursuit ainsi le tour de vis entamé en début de semaine et qui l’a vu mettre en garde successivement X, Meta et encore jeudi TikTok, dans des courriers adressés à leurs dirigeants.

La demande d’informations envoyée à X constitue la première étape dans une procédure qui peut conduire à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées à la réglementation. Dans des cas extrêmes, les amendes peuvent atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial du groupe. La demande d’informations « fait suite à des indications reçues concernant la diffusion présumée de contenus illicites », a expliqué la Commission qui a hérité d’un nouveau pouvoir de contrôle et de sanction.

« Protéger les démocraties »

Il s’agit de « protéger nos citoyens et nos démocraties en offrant un environnement sûr aux utilisateurs et des sources d’information fiables, y compris en temps de crise », a déclaré à l’AFP Thierry Breton, commissaire européen au Numérique, à l’origine de la nouvelle législation.

Le conflit suscite une immense émotion à travers le monde, propice aux tentatives de manipulation de l’opinion. Vidéos humiliantes d’otages, corps décapités, assassinats filmés… Les réseaux sociaux ont été inondés d’images violentes mais aussi de tentatives de désinformation, un défi pour toutes les plateformes. Bruxelles a également mis en garde mercredi le groupe américain Meta (Facebook, Instagram), puis le réseau social chinois TikTok jeudi.