drameQue sait-on sur l’attentat de Bruxelles qui a fait deux morts ?

Attentat à Bruxelles : Que sait-on du suspect islamiste qui a abattu deux Suédois ?

drameDeux Suédois ont été tués dans le centre-ville de la capitale belge après des coups de feu et une troisième personne a été blessée
Attentat à Bruxelles : Ce que l'on sait de l'attaque terroriste qui a fait 2 morts en Belgique
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Deux supporteurs suédois ont été tués, lundi soir, dans le centre-ville de Bruxelles, et une troisième personne a été blessée.
  • Le parquet fédéral belge chargé des dossiers de terrorisme a été saisi de l’enquête sur une attaque qui a ciblé des Suédois mais ne serait pas liée au conflit au Proche-Orient.
  • Le suspect a été tué dans son interpellation, touché par une balle en plein thorax.

La Belgique est à nouveau frappée par le terrorisme. Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées, et une troisième victime gravement blessée lundi soir, à Bruxelles, par un homme armé qui a pris la fuite en scooter, un « lâche attentat » selon le Premier ministre belge Alexander De Croo. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fustigé un « abject attentat », tandis que le président français Emmanuel Macron a évoqué une « attaque terroriste islamiste » après une soirée où la capitale belge a connu angoisse et confusion, notamment avec le confinement de 35.000 supporteurs belges et suédois dans le stade Roi Baudouin, qui a duré près de trois heures.

Qui est le suspect ?

Il s’agit d’Abdeselam L., un Tunisien de 45 ans qui vit à Schaerbeek, au nord de la capitale belge. Il a été mortellement blessé lors de son interpellation par la police mardi matin dans la commune bruxelloise de Schaerbeek, où un immeuble avait été perquisitionné dans la nuit.

L’homme, dont la demande d’asile en Belgique avait été rejetée, était connu des services de police pour des faits de « trafic d’être humain, séjour illégal et atteinte à la sûreté de l’Etat », a déclaré le ministre de la Justice. Vincent Van Quickenborne a indiqué qu’en juillet 2016, des « informations non confirmées ont été transmises par un service de police étranger selon lesquelles l’homme avait un profil radicalisé et voulait partir vers une zone de conflit pour le djihad ».

Nicole de Moor, secrétaire d’Etat à l’asile et la migration, a ajouté que comme il avait été « radié du registre national » par les autorités locales le 12 février 2021, il n’avait pas pu être localisé en vue d’un renvoi dans son pays d’origine. « A cause de cela, l’ordre de quitter le territoire qui a été établi en mars 2021 n’a jamais pu être délivré », a précisé la responsable.

Comment l’attaque s’est-elle déroulée ?

L’attaque est survenue peu après 19 heures près de la Place Sainctelette, dans le nord de la capitale belge, avant un match de qualifications de l’Euro-2024 de football opposant la Belgique à la Suède au stade Roi-Baudouin. Le tireur présumé portait un blouson orange fluo avec une arme automatique et il s’est enfui en scooter, selon une vidéo des lieux diffusée sur le site du journal flamand Het Laatste Nieuws, où l’on entend au moins quatre coups de feu.

Il a « ouvert le feu sur ces personnes qui étaient descendues du taxi, en allant jusqu’à les poursuivre jusqu’à l’intérieur d’un immeuble », a raconté le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw. Outre les deux victimes, qui auraient été visées à bout pourtant, un chauffeur de taxi a aussi été pris pour cible mais il est hors de danger, selon le parquet fédéral.

Pourquoi les spectateurs du match Belgique-Suède ont-ils été confinés ?

Le match Belgique-Suède a été arrêté à la mi-temps, vers 21h30. Mais les quelque 35.000 spectateurs du stade Roi-Baudouin n’avaient pas été autorisés à quitter l’enceinte dans l’immédiat, par sécurité.

Le confinement a duré jusqu’après minuit, puis les spectateurs ont été escortés par les forces de l’ordre. « Je suis terriblement triste. Nous étions d’accord à 100 % pour ne pas jouer la seconde mi-temps en raison des conditions et par respect pour les victimes et leurs familles », a expliqué le sélectionneur de l’équipe de Suède, Janne Andersson, cité par l’agence suédoise TT.

Comment la Belgique et l’Europe réagissent-elles ?

Le niveau de la menace terroriste a été relevé à quatre, considéré comme « très grave » (niveau maximal) dans la région de Bruxelles. Le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, a été saisi de l’enquête. Les écoles européennes et certains établissements flamands resteront fermés mardi dans la capitale belge, selon les autorités.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fustigé un « abject attentat », tandis qu’Emmanuel Macron a évoqué une « attaque terroriste islamiste ». « Notre Europe est bousculée », a ajouté le président français à l’occasion d’un déplacement à Tirana. La France a annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.

Pourquoi la Suède a été visée ?

La Suède a décidé le 17 août de relever son niveau d’alerte terroriste, estimant que la menace d’attentats « persistera pendant longtemps ». Ces derniers mois, le pays a été le théâtre de plusieurs autodafés du Coran, provoquant l’indignation dans le monde musulman et faisant de la Suède une « cible prioritaire », selon les services de renseignements du pays scandinave.

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