Productivité : Comment se perfectionner grâce aux formations professionnelles

À l’heure où la technologie transforme durablement et régulièrement le monde du travail, il est indispensable de gagner toujours plus en compétences afin de ne pas rester sur le bord du chemin. Et c’est également vrai pour les actifs déjà en poste !

Les Français en sont d’ailleurs bien conscients puisque près des trois quarts des travailleurs ont déjà suivi une formation professionnelle, sachant que pour 58 % d’entre eux, l’objectif était d’acquérir de nouvelles compétences dans le même métier, selon une enquête Harris Interactive menée en 2022 pour la fédération Les Acteurs de la compétence, regroupant des entreprises de formation.

Des modules certifiants ou qualifiants

Comme l’explique cette étude, cette volonté de progresser dans son travail transparaît dans les domaines choisis par les sondés puisque « les actifs suivent avant tout des formations pour apprendre des compétences techniques (21 %) ».

Cette démarche s’inscrit d’ailleurs dans la durée dans la mesure où « un peu plus d’un salarié du privé sur deux indiquent suivre des formations au moins tous les deux ans, dont 21 % une fois par an et 10 % plus d’une fois par an ».

Véritables boosters de compétences, les modules proposés par les organismes de formation permettent en effet aux employés de se perfectionner sur certains points, à raison de quelques heures par semaine concentrées de façon intensive ou espacées en plusieurs sessions.

Dans ce registre, on trouve d’abord des formations qualifiantes, généralement de courte durée, qui visent avant tout à acquérir une nouvelle compétence ou à améliorer une qualification existante. Il s’agit alors plutôt de parfaire des connaissances pluridisciplinaires.

Il n’y a en revanche aucune reconnaissance officielle à la clé mais seulement une attestation de stage. Les employeurs peuvent toutefois reconnaître ces formations lorsque la convention collective le prévoit.

Particulièrement plébiscitées dans les secteurs utilisant les nouvelles technologies, les formations certifiantes portent quant à elles sur des points précis d’un métier donné. Un développeur peut par exemple apprendre un nouveau langage de programmation par ce biais, tandis qu’un ingénieur réseau pourra se perfectionner sur de nouvelles fonctionnalités d’un constructeur réseau.

L’avantage ? Obtenir un certificat de qualification ou un titre professionnel spécifique à votre branche et reconnu dans votre métier.

Des financements possibles

Quelles soient certifiantes ou qualifiantes, ces formations peuvent être proposées par l’entreprise dans le cadre d’un plan de développement des compétences afin d’aider les salariés à s’adapter à leur poste mais aussi à progresser dans le cadre par exemple d’une promotion ou d’une évolution professionnelle.

D’ailleurs, 45 % des personnes interrogées par l’institut Harris interactive disent se tourner d’abord vers leur employeur pour s’informer sur les formations possibles.

Si votre entreprise n’est pas proactive sur le sujet, vous pouvez également agir de manière autonome, comme 55 % des actifs sondés.

Le compte personnel de formation (CPF) peut notamment être mobilisé pour financer une formation certifiante, à condition qu’elle prépare à une certification ou habilitation inscrite à l’un des répertoires nationaux (Répertoire national des certifications professionnelles ou le Répertoire spécifique).

Vous pouvez également parler de votre projet à votre employeur pour obtenir un abondement complémentaire de votre CPF. De même, les Opérateurs de compétences (Opco) peuvent eux aussi compléter cette enveloppe.

Enfin, si vous êtes actuellement sans emploi et que vous voulez vous perfectionner dans votre métier pour accroître votre employabilité, Pôle emploi peut aussi vous aider à financer votre formation.