Merci d'avoir suivi avec nous les derniers événements faisant suite à l’attaque au couteau qui a coûté la vie à un professeur, vendredi, à Arras. On se donne rendez-vous demain pour un nouveau live. Nous suivrons en direct les obsèques de Dominique Bernard.

Les alertes à la bombe se multiplient quelques jours après les attaques qui ont coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras (Pas-de-Calais) et à deux Suédois à Bruxelles. Vols annulés ou déroutés, terminaux évacués, passagers bloqués... La plupart des grands aéroports français, à l'exception de Paris, ont ainsi été secoués ce mercredi par des menaces d'attentats ou des colis abandonnés, provoquant des heures de retard. 20 Minutes fait le point ici :

Gabriel Attal a évoqué la nécessité « d’aller plus loin » en matière de sécurité. Il a souligné qu’il y avait « plein de pistes, de solutions qui sont sur la table », citant les « portiques » dont se sont dotés certains établissements, les « vigiles », « la vidéosurveillance ».

Les élus ont souhaité la mise en œuvre de formations pour l’ensemble de la communauté éducative et formulé des propositions. Parmi celles-ci, la présidente de Régions de France Carole Delga (PS) a évoqué la possibilité « d’améliorer la transmission des images de vidéosurveillance », et d’installer « des bornes d’appel dans les lycées pour avoir en urgence le contact avec les forces de police ou de gendarmerie ». Le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a, de son côté, demandé d’utiliser à titre expérimental des « logiciels de reconnaissance faciale » aux abords des lycées de sa région pour identifier des personnes « suivies pour radicalisation ».

Lors de sa rencontre avec les syndicats mardi, Gabriel Attal a évoqué l’idée de « renforcer les équipes mobiles de sécurité, quitte à créer une équipe nationale », a indiqué Elisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa.

Après l'attentat d'Arras, le passage de la France en alerte « urgence attentat » a imposé une série de nouvelles mesures de prévention, en particulier le renforcement du contrôle des abords des établissements scolaires par les forces de l'ordre.

Gabriel Attal a annoncé le déploiement de « près de mille personnels » de ces brigades de « prévention et de sécurité du ministère » (pour 58.910 établissements scolaires). Le ministre a par ailleurs lancé une « enquête flash » auprès des directeurs d'écoles et chefs d'établissements sur l'état d'équipement en matière de sécurité. Ils ont jusqu'au 20 octobre pour répondre à un questionnaire.

« Dans de trop nombreux endroits, l'alarme ne fonctionne pas, la porte d'entrée ne ferme pas correctement ou le parking des professeurs est ouvert en permanence", a relevé Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU (collèges et lycées), à l'issue d'une rencontre mardi entre les syndicats et le ministre.

Les établissements scolaires doivent obligatoirement avoir depuis 2015 un Plan particulier de mise en sûreté (PPMS), qui décrit la conduite à tenir face aux risques et menaces. Des exercices d’entraînement ont lieu tous les ans. « Il y a eu des progrès ces dernières années, notamment depuis 2015 », a indiqué le ministre de l’Education Gabriel Attal évoquant des investissements et des efforts en « matière de formation au sein des établissements », mais aussi « d’équipement, pour lutter contre les intrusions extérieures ».

La sécurisation des bâtiments, elle, relève essentiellement de la responsabilité des collectivités locales, en charge du bâti scolaire : les mairies pour les écoles, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées. Depuis 2015, elles ont agi pour équiper les établissements, avec des dispositifs de contrôle (sas, tourniquets, cartes d’accès, portiques), des caméras de vidéoprotection et de vidéosurveillance à l’entrée, des clôtures ou des systèmes d’alerte confinement et évacuation. Des « brigades mobiles de sécurité » dépendant du ministère de l’Education ont en outre été créées en 2010. Placées sous l’autorité des recteurs, elles ont notamment pour mission de « garantir la sécurité des établissements ».

Onze aéroports et le château de Versailles ont été la cible de fausses alertes à la bombe ce mercredi. Si aucune bombe n’a été découverte, le trafic aérien en revanche a été largement perturbé. Les auteurs « seront retrouvés » et « punis », avertit le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. Selon lui, les peines prévues sont « lourdes », trois ans d’emprisonnement.

« Je tiens a dire aux gamins qui s’amusent à faire ça qu’ils seront également retrouvés et punis, et que leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu’ils auront causés », martèle le ministre.

Si l’accès à la cathédrale d’Arras sera restreint (sur liste) pour assister aux obsèques de Dominique Bernard, jeudi matin, la mairie a confirmé l’installation d’un écran géant sur la place des Héros pour retransmettre en direct la cérémonie.

L’entrée dans cet espace se fera dès 8h30. Elle sera permise à tous après une fouille.

Lille, Nantes, Toulouse, Strasbourg, Pau, Biarritz, Lyon, Nice, Carcassonne, Beauvais Bordeaux… Tous ces aéroports ont été perturbés, ce mercredi, par des alertes à la bombe. Le dernier qui était encore fermé, Bordeaux, est désormais rouvert. « L’aéroport reprend son activité. La reprise des vols va se faire progressivement sur cette fin de journée », affirmait l’infrastructure sur son site internet.

On ne compte plus les aéroports français qui ont été la cible, ce mercredi, d’alertes à la bombe. A chaque fois, les infrastructures ont été évacuées afin de permettre aux services de sécurité de procéder aux levées de doutes. Bagages abandonnés ou menaces, aucune bombe n’a été trouvée.

A cette heure, l’activité a repris dans tous les aéroports touchés, exception faite de celui de Bordeaux Mérignac, toujours fermé « jusqu’à nouvel ordre », où les démineurs sont toujours sur place.

Le lycée musulman privé sous contrat Averroès, à Lille, pourrait bientôt voir le versement de ses subventions coupé. « J’envisage de résilier le contrat d’association qui lie le lycée Averroès de Lille à l’Etat », a écrit le préfet du Nord, George-François Leclerc, dans un courrier transmis au lycée, que l’AFP a pu consulter. Un courrier qui a été envoyé après les attaques terroristes à Arras et Bruxelles, mais « préparé de longue date », précise une source proche du dossier.

Cette décision a été prise après une inspection de la Chambre régionale des comptes, dont les rapporteurs estimaient en mai dernier que l’établissement, très dépendant de dons privés, devait « fiabiliser » le suivi des prêts des particuliers et clarifier l’identité des donateurs.

Evidemment, les autorités vont déployer un important dispositif de sécurité, jeudi matin, à Arras, pour les obsèques du professeur assassiné par un terroriste, vendredi. Le périmètre autour de la cathédrale sera entièrement bouclé, interdit d’accès aux véhicules et aux piétons. Des drones de la police survoleront le périmètre. Nul ne pourra accéder à la cérémonie, y compris la presse, sans invitation.

Selon nos informations, sous réserve de validation par la famille de Dominique Bernard, un écran géant devrait être installé place des Héros pour permettre au public d’assister à l’hommage.

Après avoir subi une troisième évacuation depuis samedi en raison d’alertes à la bombe, le château de Versailles accueille de nouveau les visiteurs. La levée de doutes aura duré environ deux heures.

Selon le service de presse du monument, à cette époque de fin de haute saison touristique, ce sont entre 10 et 15.000 visiteurs qui fréquentent l’ensemble du vaste site où se trouve le château du roi Louis XIV.

La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, souhaite installer dans les lycées des bornes d’appels d’urgence, reliées aux commissariats et aux gendarmeries, a-t-elle déclaré, ce mercredi à l’AFP.

L’élue souhaite aussi la mise en place d’un « protocole d’intervention adapté à chaque établissement » scolaire.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a confirmé qu’il n’y avait plus de menace à l’aéroport de Biarritz et ajouté qu’une levée de doute était en cours pour celui de Pau, lui aussi cible d’une menace d’attentat.

Selon les informations de nos collègues de Bordeaux, une évacuation est en cours à l'aéroport de Bordeaux Mérignac. Même chose à Strasbourg.

Un nouveau bilan faisant état de « 357 perturbations et contestations » des temps d’hommage aux professeurs Dominique Bernard tué à Arras (Pas-de-Calais) et à Samuel Paty a été annoncé mercredi par le ministère de l’Education nationale.

Le ministre de l’Education Gabriel Attal avait annoncé mardi un premier bilan de « 179 saisines du procureur de la République » à la suite d’incidents survenus au cours des hommages de lundi. Un prochain « nouveau bilan sera communiqué ultérieurement », a précisé le ministère mercredi.

Fausse alerte, bonne nouvelle. « La Préfecture a donné un avis favorable pour que le personnel et les passagers réintègrent l’aéroport », a annoncé l’infrastructure sur « X ».

Dans une interview accordée à notre journaliste Caroline Politi, Myriam Benraad, politologue et auteur de « L’Etat islamique est-il défait ? », explique comment l’Etat islamique continue de séduire des personnes radicalisées alors qu’il n’administre plus aucun territoire depuis 2019.

Sur « X », le monument annonce que, « pour des raisons de sécurité, le château de Versailles évacue les visiteurs », sans davantage de précisions. C'est la troisième fois depuis l'attentat d'Arras, vendredi.

C’est par mesure de précaution, « sans aucune menace sérieuse identifiée », que les autorités ont décidé d’évacuer l’aéroport de Biarritz pour permettre une « levée de doutes ».

Selon la communication de l’aéroport de Nice, il « y a eu juste une alerte au colis suspect, quelque chose de fréquent, qui a nécessité la mise en place d’un périmètre de sécurité. Mais tout est rentré dans l’ordre ».

De son côté, un porte-parole de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a confirmé des « alertes à la bombe » et des « évacuations des aérogares » mercredi matin sur quatre plateformes, à Lille, Lyon, Toulouse et Beauvais. A Lille, selon les informations de 20 Minutes, l’évacuation est « toujours en cours ».