VIOLENCES URBAINESNouvelles arrestations après les violences consécutives à la mort de Nahel

Mort de Nahel : Nouvelles arrestations après les violences urbaines à Béziers

VIOLENCES URBAINESIls risquent plusieurs années de prison, des condamnations à verser des dommages et intérêts, y compris à l’encontre des parents, civilement responsables des actes des mineurs
Illustration de violences urbaines après la mort de Nahel à Nanterre, ici à Marseille
Illustration de violences urbaines après la mort de Nahel à Nanterre, ici à Marseille - Frederic MUNSCH/SIPA / SIPA
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Quatre personnes, dont deux mineurs, ont été placées en garde à vue pour leur participation supposée aux violences urbaines à Béziers, consécutives à la mort de Nahel à Nanterre.
  • Ils risquent jusqu’à quatorze ans de prison, pour le plus impliqué d’entre eux.
  • « Outre les sanctions pénales encourues, pourront être également prononcées des condamnations à verser des dommages et intérêts extrêmement élevés. Y compris à l’encontre des parents civilement responsables, s’agissant des mineurs », précise le parquet.

Quatre personnes ont été interpellées les 17 et 18 octobre et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à des violences urbaines commises dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 au cœur du quartier de la Devèze à Béziers.

Un homme âgé de 23 ans, domicilié dans la sous-préfecture de l’Hérault, déjà condamné à quatre reprises, notamment pour trafic de stupéfiants et violences sur des policiers, a été placé en détention provisoire dans l’attente de son procès en comparution immédiate prévu le 20 octobre. Il est soupçonné d’avoir pris part au saccage de l’annexe de la mairie, aux dégradations du poste mixte de police, à la mise à feu de poubelles, à la destruction d’une caméra de surveillance de la commune, ainsi que pour avoir jeté des cailloux en direction des forces de l’ordre. « Du fait de sa récidive légale pour les violences sur policiers, il encourt la peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement », précise le parquet.

Aucun antécédent judiciaire pour trois d’entre eux

Un mineur sans aucun antécédent judiciaire, âgé de 16 ans, scolarisé dans un lycée de Béziers, a été convoqué devant le juge des enfants Il lui est reproché d’avoir mis le feu à des barrages de poubelles, participé au saccage des locaux de la mission locale d’insertion, où son sang a été retrouvé. Ainsi qu’à celui d’un magasin d’optique dans lequel il s’était filmé en pleine action. Il encourt la peine de dix ans d’emprisonnement.

Un jeune homme de 19 ans, allocataire de la mission locale, et un collégien de 14 ans, tous les deux domiciliés à Béziers et sans antécédent judiciaire, sont également soupçonnés d’avoir participé à un groupement en vue de commettre des violences et des destructions. Le mineur sera également poursuivi pour dégradations en réunion d’un bien d’utilité publique, ayant été notamment filmé en train de tenter de détruire une caméra de surveillance de la ville.

« Outre les sanctions pénales encourues, pourront être également prononcées des condamnations à verser des dommages et intérêts extrêmement élevés compte tenu de l’importance des dégradations et destructions », précise le procureur de la République, Raphaël Balland. « Y compris à l’encontre des parents civilement responsables, s’agissant des mineurs. »