menaces de mort« T’es le prochain » : le lycéen qui a menacé son prof plaide la plaisanterie

Attentat à Arras : « T’es le prochain »… Le lycéen qui a menacé un enseignant plaide la plaisanterie

menaces de mortLe lycéen qui a menacé son prof d’économie sur un groupe Snapchat, avait été immédiatement interpellé
Illustration de lycéens à la sortie d'un établissement scolaire.
Illustration de lycéens à la sortie d'un établissement scolaire. - Alain ROBERT/SIPA / SIPA
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Après quarante-huit heures de garde à vue, le lycéen qui a menacé, depuis son compte Snapchat, l’un de ses enseignants, a été présenté à un juge pour enfant. « N’ayant aucun antécédent judiciaire, et au regard de la peine d’emprisonnement maximale encourue (5 ans), il fera l’objet d’une procédure judiciaire en deux étapes », précise le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland.

Dans un premier temps, il sera convoqué à une audience dite de « culpabilité », le 14 décembre. Le juge des enfants décidera alors s’il est coupable du délit de menaces de mort proférées par écrit envers son professeur. En cas de culpabilité, il fera ensuite l’objet d’une sanction à une audience qui sera fixée au maximum dans les six mois suivants, à l’issue de mesures de suivi éducatif.

Remis en liberté conditionnelle d’ici son jugement

D’ici le 14 décembre, la juge des enfants a ordonné la mise en œuvre d’une mesure judiciaire éducative provisoire confiée à la protection judiciaire de la jeunesse. Il lui est également interdit de fréquenter son lycée Marc-Bloch, à Sérignan, et d’entrer en contact avec le professeur d’économie, victime des menaces.

« Tout au long de ses auditions, le mineur [de nationalité française] a maintenu qu’il s’agissait d’une plaisanterie, tout en admettant que c’était stupide », évoque le parquet. « Parallèlement, il a tenu des propos de soutien à la cause palestinienne, tout en affirmant son attachement à la religion musulmane qu’il pratique assidûment. »