Alerte à la bombe : Une deuxième folle journée d’évacuations dans les aéroports français
fausses alertes•Au moins 11 aéroports français ont procédé jeudi à des évacuations, parfois brèves, après des alertes à la bombe, ce qui a conduit à 18 interpellations en 48 heures20 Minutes avec AFP
Psychose ou réelle menace ? Les alertes à la bombe se sont une nouvelle fois multipliées ce jeudi dans les aéroports français. Au moins onze d’entre eux ont été évacués, parfois brièvement, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes. Gérald Darmanin a annoncé l’interpellation de 18 personnes en 48 heures, « essentiellement des mineurs ». Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice dénonçant « les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence ».
Mercredi déjà, la plupart des grands aéroports français, à l’exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués après des menaces, conduisant à l’annulation de 130 vols et à d’innombrables retards. Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard. Les 11 aéroports ayant déclenché des évacuations jeudi sont, selon le décompte de l’AFP : Bâle-Mulhouse, Bordeaux-Mérignac, Beauvais, Clermont-Ferrand, Carcassonne, Tarbes-Lourdes, Béziers, Montpellier, Nantes, Perpignan, Lille. Ceux de Paris, Orly et Charles-de-Gaulle, ont opéré normalement, comme mercredi.
Des plaintes attendues
Contactée par l’AFP, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) confirme que « plusieurs aéroports nationaux ont reçu ce matin des menaces d’attentat », sans plus de détails face à une situation fluctuante. Les retards moyens au départ ou à l’arrivée étaient toutefois bien moindres jeudi que la veille, quand ils avaient atteint jusqu’à trois heures sur certaines plateformes, selon le tableau de bord en ligne de la DGAC.
Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice dénonçant « les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.