cour d’assisesUn homme condamné pour le meurtre de sa compagne qui voulait le quitter

Angers : Un homme condamné pour le meurtre de sa compagne qui voulait le quitter

cour d’assisesL’accusé avait étranglé la victime à leur domicile avant d’appeler la police pour avouer son meurtre
La cour d'assises du Maine-et-Loire a condamné un homme à vingt ans de prison pour le meurtre de sa femme en 2020 à Angers.
La cour d'assises du Maine-et-Loire a condamné un homme à vingt ans de prison pour le meurtre de sa femme en 2020 à Angers. - J. F. Monier/AFP / AFP
Camille Allain

C. A. avec AFP

Il avait d’emblée reconnu les faits. Comme lorsqu’il avait appelé la police le 29 octobre 2020 pour confesser son crime, cet homme âgé d’une trentaine d’années a plaidé coupable du meurtre de sa compagne devant la cour d’assises du Maine-et-Loire. Cet homme décrit comme « discret », toujours « très calme » et qui a connu une enfance « heureuse » a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté de dix ans et un suivi sociojudiciaire pendant huit ans.

Ce jour d’octobre 2020, il avait étranglé sa compagne jusqu’à la mort après que cette dernière lui a annoncé sa volonté de le quitter. Sur place, les secours avaient constaté le décès de la victime, Maëlys 26 ans, étendue sur le lit conjugal du domicile situé à Angers, le corps caché sous une couette. Le couple s’était formé sur « un coup de foudre » selon les témoins, avant de se déliter après la naissance de leur deuxième enfant et les confinements successifs. « Il y avait des violences psychologiques certaines, je pense aussi qu’il y a eu des violences physiques. Le contexte du confinement a accéléré les choses et aggravé la situation », a estimé l’avocat général.

« Tout s’est mélangé, la fatigue, les sentiments, la colère »

L’accusé, qui a dit reconnaître « l’intégralité des faits » dès l’ouverture des débats, a expliqué que sa compagne « était dans sa bulle, elle jouait aux jeux vidéo ». « C’était difficile d’assumer seul », a-t-il poursuivi, en reconnaissant avoir trompé la jeune femme par deux fois, pour la « faire réagir ». Les échanges de sa compagne avec un joueur en ligne l’avaient amené à la surveiller et à fouiller son téléphone. Le jour des faits, elle lui avait annoncé vouloir partir. « Je me suis mis sur elle, à califourchon et je l’ai étranglée. Tout s’est mélangé, la fatigue, les sentiments, la colère », a avoué l’accusé, en larmes.