infoxMeta et TikTok sous le coup d’une enquête européenne pour désinformation

Guerre Hamas – Israël : Meta et TikTok sous le coup d’une enquête européenne pour désinformation

infoxLa Commission européenne a déjà lancé une procédure similaire contre X (ex-Twitter) pour les mêmes raisons
Le logo de Facebook est visible sur un téléphone portable le 14 octobre 2022.
Le logo de Facebook est visible sur un téléphone portable le 14 octobre 2022. - Michael Dwyer/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après X (ex-Twitter), c’est Meta et TikTok qui sont dans le viseur de la Commission européenne. Bruxelles a annoncé jeudi l’ouverture d’une enquête visant les réseaux sociaux réclamant des précisions sur les mesures qu’ils mettent en œuvre contre la diffusion de « fausses informations » et de « contenus illégaux », particulièrement au sujet des attaques du Hamas contre Israël.

La Commission européenne a expliqué avoir adressé une demande formelle d’informations à ces deux plateformes, une semaine après le lancement d’une procédure similaire visant X dans le cadre de la nouvelle législation européenne sur les services numériques (DSA). L’exécutif bruxellois poursuit un tour de vis entamé la semaine dernière par des lettres de mises en garde du commissaire au Numérique Thierry Breton envoyées aux dirigeants de quatre grands services en ligne : X, Meta, TikTok et YouTube (Alphabet).

Première étape vers des sanctions

La demande d’informations envoyée aux trois premiers – YouTube étant épargné pour l’instant – ne représente pas pour l’instant une mise en cause. Mais elle constitue la première étape dans une procédure qui peut conduire à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées à la réglementation. Dans des cas extrêmes, les amendes peuvent atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial du groupe.

La Commission a demandé à Meta et TikTok d’expliquer précisément « les mesures prises pour respecter (leurs) obligations en matière d'évaluation et de réduction des risques ». Elles ont jusqu’au 25 octobre pour fournir des réponses réclamées d’urgence dans le contexte du conflit Israël-Hamas.

« Déstabilisation des démocraties »

« La diffusion généralisée de contenus illicites et de désinformation liés à ces événements entraîne un risque clair de stigmatisation de certaines communautés, de déstabilisation de nos structures démocratiques, sans parler de l’exposition de nos enfants à des contenus violents », a mis en garde mercredi soir Thierry Breton, dans un discours au Parlement européen à Strasbourg.

Un porte-parole de Meta avait expliqué la semaine dernière que le groupe avait « rapidement mis en place un centre d’opérations spéciales composé d’experts, dont des personnes parlant couramment l’hébreu et l’arabe ». Le réseau X avait publié de son côté une réponse détaillée à la première lettre d’avertissement de la Commission, expliquant avoir « supprimé ou signalé des dizaines de milliers de messages » liés à l’attaque du Hamas.