Outre-mer : Les start-up ultramarines innovantes primées à Paris
french tech•Alors que la French Tech a célébré ses dix ans, le concours Innovation Outre-mer a récompensé des porteurs projets des territoires ultramarins, notamment dans les domaines de la transition écologique et santéSélène Agape
C’est un rendez-vous incontournable pour tous les porteurs de projets et investisseurs dans l’innovation en Outre-mer. Vendredi soir à Station F, à Paris, une quarantaine de créateurs de start-up en Outre-mer ou originaires de ces territoires étaient sur leur 31 pour connaître les lauréats de la 8e édition du Concours Innovation Outre-mer. Une cérémonie, labellisée dans le cadre des dix ans de la French Tech, venue clôturer pour ces finalistes une semaine d’immersion avec les acteurs clés de l’écosystème français, dédiée à l’innovation sociale et environnementale.
« Passer une semaine à rencontrer des personnes incroyables, mais aussi des personnes qui habitent à l’autre bout de la Terre, c’est extraordinaire. Ça va nous donner un sacré coup de pouce », a réagi sur scène le lauréat du prix catégorie start (start-up prometteuses) Marc-Anthony Bourane, venu de l’Ile de la Réunion, qui propose des modules de valorisation de la biomasse à destination des agriculteurs avec sa start-up Antomotech. Alors que d’ici à 2033, EDI SEI (Systèmes énergétiques insulaires) fait le pari de rendre des territoires d’Outre-mer dépendants quasiment d’énergies renouvelables, le concours Innovation Outre-mer, coprésidé par Ingrid Maisonneuve, a mis en lumière des entrepreneurs qui souhaitent développer des projets qui préservent l’or bleu (l’océan, la mer et la richesse des fonds marins) et l’or vert (le monde végétal) de leurs territoires comme la jeune entreprise Solicaz engagée dans la préservation et restauration du capital naturel des sols en Guyane.
« Un tremplin exceptionnel »
Avec le concours innovation Outre-mer, créé en 2015 par l’incubateur Outre-mer Network, présidé par Daniel Hierso, en partenariat avec BPI France et le ministère des Outre-mer, les pépites de la French Tech ultramarines espèrent bénéficier du même éclat que leurs consœurs de l’Hexagone. L’objectif est d’aider les talents à des milliers de kilomètres de Paris, à leur offrir des opportunités. « Innovation Outre-mer, c’est un tremplin exceptionnel », s’est ému sur scène Maiti Rossoni, qui a développé Ito Ito, une application pour inciter les Polynésiens et Polynésiennes à faire du sport, lauréat dans la catégorie Santé.
En huit ans, l’évènement a consacré 123 start-up, participé à la création de 6.300 emplois pérennisés avec l’ensemble des acteurs de la French Tech et ce sont 38 millions d’euros qui ont été levés. Il accueille aussi des délégations venues d’Afrique pour créer des synergies avec l’international, dont la Guinée, cette année. Innovation Outre-mer « c’est une fierté », s’est réjoui le ministre délégué chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, présent à la cérémonie. « Ça démontre une chose cette vitalité, cette énergie, cette créativité, cette inventivité des Outre-mer (…) Dans tous les domaines que vous intervenez, que ce soit l’alimentation, la santé, les énergies renouvelables, c’est dans ces innovations et recherches qu’il y aura les solutions de demain. A l’année prochaine », a ajouté l’élu qui a reçu tous les finalistes du concours et promis « des initiatives pour renforcer le soutien aux start-up d’Outre-mer ».
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