« J’ai plus peur de la crise climatique que de la répression », raconte un activiste après son action sur BFMTV

Résistance•Deux militants du collectif écologiste Dernière Rénovation ont interrompu, dimanche, l’émission politique de BFMTV. Simon était l’un d’eux

« J'ai plus peur de la crise climatique que de la répression », raconte un activiste après son action sur BFMTV

Emilie Petit

Publié le 23/10/2023 à 19h38 • Mis à jour le 27/10/2023 à 14h05

L'essentiel

Simon, militant de Dernière Rénovation depuis un an, a interrompu, dimanche, l’émission de BFMTV, « BFM politique » dans laquelle intervenait Marion Maréchal.
Une action obligeant la chaîne à interrompre son programme pendant environ quinze minutes.
« Il en va de nos vies, il y a urgence et c’est ce message-là que j’ai voulu porter sur le plateau. Aujourd’hui, on a absolument besoin de construire une écologie qui soit fondamentalement antiraciste, antifasciste » a expliqué ce Normand de 28 ans face à la caméra de 20 Minutes.

«Ça s’est décidé en raison de l’invitée, notamment », commence Simon. Militant de Dernière Rénovation, ce jeune normand de 28 ans a interrompu, dimanche, l’émission de BFMTV, « BFM politique » dans laquelle intervenait Marion Maréchal. « Il y a une nécessité à ce qu’on interrompe le cours normal des choses », a-t-il justifié.

Alors que la candidate Reconquête aux élections européennes était interviewée sur le plateau de la chaîne, Simon et un autre activiste ont couru s’asseoir sur les tables derrière lesquelles étaient assis les invités et les chroniqueurs. Une action obligeant la chaîne à interrompre son programme pendant environ 15 minutes.

« Il en va de nos vies, il y a urgence et c’est ce message-là que j’ai voulu porter sur le plateau. Aujourd’hui, on a absolument besoin de construire une écologie qui soit fondamentalement antiraciste, antifasciste » a-t-il expliqué face à la caméra de 20 Minutes.

« J’ai plus peur de la crise climatique que de la répression »

Fondé en avril 2022, le collectif Dernière Rénovation milite pour la rénovation thermique des bâtiments. Lorsque le mouvement écologiste s’est lancé, ils n’étaient que quatre. Aujourd’hui, ils sont environ 2.000. « On a une volonté de remettre au centre de l’espace médiatique ce sujet, ce qui nécessite, aussi, d’obtenir de la visibilité. Et BFMTV, c’est une chaîne qui a une certaine audience » explique Simon.

Après avoir été arrêté par les forces de l’ordre, le militant a finalement évité la garde à vue, et a été relâché quelques heures plus tard. Des conséquences qu’il assume totalement : « j’ai beaucoup plus peur des effets de la crise climatique que de la répression que je pourrais subir pour une action comme celle-là. C’est de notre devoir d’enfreindre la loi lorsqu’elle ne va pas dans le sens du bien commun ».

Le récit de l’action de Dernière Rénovation relatée par Simon est à retrouver en intégralité dans la vidéo placée en tête de cet article.