Mort d’Héléna Cluyou : L’enquête de la police judiciaire de Brest est terminée

Les proches d’Héléna Cluyou n’auront jamais de réponses à leurs nombreuses questions. Le jeudi 9 février 2023, le corps sans vie de l’étudiante brestoise avait été découvert calciné dans une forêt à Argol, à l’entrée de la presqu’île de Crozon (Finistère). La jeune femme qui aurait dû fêter ses 21 ans le 1er février était portée disparue depuis le 29 janvier et une soirée passée dans la discothèque le One Club, située sur le port de Brest. Le jour de la découverte du corps sans vie de l’étudiante infirmière, les enquêteurs n’avaient pu que constater la mort du principal suspect. Admis à l’hôpital après une double tentative de suicide, Sylvain L. était décédé sans avoir pu être entendu par la police, emportant avec lui ses secrets.

Huit mois après le drame, la police judiciaire vient d’annoncer la clôture de son enquête, a fait savoir le procureur Camille Miansoni à 20 Minutes, confirmant une information du Télégramme. Le magistrat a salué « l’enquête minutieuse et complète » qui a permis d’établir plusieurs faits majeurs de ce meurtre. D’après la police judiciaire, la jeune femme aurait été tuée « par asphyxie ». Par qui ? Vraisemblablement par Sylvain L. Ce Brestois âgé de 36 ans avait confié à son frère avoir « commis une bêtise, que sa vie était finie » et que « c’était un accident ». Il avait également précisé qu’il s’agissait bien de « la disparition dont tout le monde parlait ».

De nombreuses questions restent en suspens. D’après les enquêteurs, la jeune femme aurait été la victime « d’une rencontre fortuite dans le quartier de Recouvrance ». Le suspect et l’étudiante « ne se connaissaient pas ». Au-delà des aveux de Sylvain L., les enquêteurs peuvent s’appuyer sur les traces d’ADN d’Héléna Cluyou découvertes dans le véhicule du suspect en partie incendié. D’après le procureur Camille Miansoni, le suspect de ce meurtre présentait « un profil de prédateur ».

Son décès « éteint l’action publique », confirme le magistrat brestois. Aucune poursuite ne pourra donc être engagée. « Le dossier va donc être classé sans suite pour cause d’extinction de l’action publique », précise Camille Miansoni. La disparition puis l’annonce de la mort de la jeune étudiante brestoise avaient provoqué un important émoi à Brest. Six mille personnes lui avaient rendu hommage lors d’une marche organisée en février.