Tour de France 2024 : « Poupou » est immortel… Une statue de Raymond Poulidor va voir le jour dans les Pyrénées

On se souvient de l’émotion de Mathieu Van der Poel cet été, lorsque la 9e étape du dernier Tour de France avait pris le départ de Saint-Léonard-de-Noblat, fief limousin de son grand-père Raymond Poulidor. Le champion du monde néerlandais devrait aussi avoir un pincement au cœur en traversant les Pyrénées l’été prochain, alors que le parcours de cette édition 2024 sera révélé ce mercredi.

Une statue en bronze de « Poupou », grandeur nature, va être érigée à Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), qui va accueillir l’arrivée de la 14e étape, le 13 juillet, entre Pau et le Pla d’Adet, comme l’a indiqué France Bleu Occitanie. C’est justement à la jonction du Pla d’Adet et du col du Portet que doit être installée, mi-avril 2024, l’œuvre du sculpteur breton Bernard Potel, déjà auteur de nombreux bustes de personnalités, dont ceux de Charles de Gaulle et de Jean-Paul Belmondo.

Sa septième et dernière victoire d’étape sur le Tour

Le rival, puis ami de Jacques Anquetil y sera représenté en plein effort, tel qu’il était 50 ans plus tôt, lorsqu’il avait gagné la 16e étape du Tour 1974 entre la Seu d’Urgell (Andorre) et le Pla d’Adet. A 38 ans, Poulidor s’était imposé pour la septième et dernière fois sur la Grande Boucle, deux minutes devant Eddy Merckx, qui le devancera toutefois à Paris.

Pour réaliser ce projet, commencé courant septembre et qui nécessitera plus de huit mois de travail, la commune de Saint-Lary s’est associée à l’association « Les amis de Raymond Poulidor ». Un appel aux dons est par ailleurs lancé pour les entreprises et les particuliers sur la plateforme spécialisée Ulule, dans le cadre du fonds de dotation créé par ce village d’environ 850 habitants afin de financer cette œuvre.

La statue de l’un des héros du cyclisme français, décédé le 13 novembre 2019 à l’âge de 83 ans, rejoindra dans le panthéon pyrénéen celle du Géant du Tourmalet, hommage à Octave Lapize, premier coureur à franchir le col mythique sur le Tour en 1910. Mais aussi la sculpture du « bricoleur » Eugène Christophe à Sainte-Marie-de-Campan, et la stèle commémorant la mort tragique, en 1995, de l’Italien Fabio Casartelli dans la descente du col de Portet-d’Aspet.