Récap'Espion liquidé et enfants évacués au 610e jour de la guerre en Ukraine

Guerre en Ukraine : Espion liquidé et enfants évacués

Récap'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée du conflit en Ukraine
Les autorités ukrainiennes ont décidé d'évacuer les enfants de Koupiansk ravagé par les bombardements russes.
Les autorités ukrainiennes ont décidé d'évacuer les enfants de Koupiansk ravagé par les bombardements russes.  - AFP / AFP
Guillaume Novello

G.N.

L'essentiel

  • La Russie a lancé son « opération militaire » en Ukraine le jeudi 24 février 2022. Tous les soirs, 20 Minutes vous propose son récap du conflit russo-ukrainien.
  • Une déclaration marquante, un chiffre-clé, les tendances de fond… Voici les informations essentielles pour mieux comprendre une guerre d’une ampleur inédite sur le sol européen.
  • Ce jeudi, les services de sécurité russes annoncent avoir neutralisé un espion ukrainien, la Russie augmente son budget militaire et l’Ukraine évacue des enfants.

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

Le fait du jour

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi avoir tué un espion ukrainien lors d’une tentative d’arrestation en Russie. Selon le FSB, ce citoyen russe devait commettre un « acte terroriste planifié par les services spéciaux ukrainiens dans la région de Tver », située à 180 kilomètres au nord-ouest de Moscou. Cet homme est accusé d’avoir transmis à l’Ukraine des informations sur « les installations militaires et l’infrastructure énergétique de la région » et prévoyait de faire exploser une bombe artisanale dans un bâtiment du commissariat militaire de la ville de Tver, selon la même source. « L’auteur a opposé une résistance armée lors de son arrestation et a été neutralisé », a ajouté le FSB, qui dit avoir saisi chez lui « un engin explosif improvisé prêt à l’emploi et une grenade ».

Le chiffre du jour

70 %. C’est l’augmentation des dépenses militaires russes prévue pour le budget 2024. Ce dernier a été approuvé ce jeudi en première lecture par les députés. A la Douma, la chambre basse du Parlement, 320 députés ont voté en faveur et 80 se sont prononcés contre, après de brèves présentations et sans réel débat. Le gouvernement n’a pas caché ses intentions : le budget pour 2024 « est dirigé vers notre objectif principal : assurer notre victoire », a déclaré jeudi le ministre des Finances, Anton Silouanov, face aux députés avant le vote. « Tout pour le front, tout pour la victoire ! », a lancé de son côté Léonid Sloutski, président du parti ultranationaliste LDPR et de la commission des Affaires étrangères de la Douma.

La phrase du jour

« Nous considérons l’aide à l’Ukraine uniquement comme une aide humanitaire et civile, nous ne fournirons plus d’armes à l’Ukraine. » »

Kiev s’y attendait mais l’annonce reste tout de même douloureuse. Le nouveau Premier ministre slovaque Robert Fico, réputé pro-russe, a en effet annoncé jeudi l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine. « La guerre en Ukraine n’est pas la nôtre, nous n’avons rien à voir avec cette guerre », a-t-il ajouté. Selon lui, « l’arrêt immédiat des opérations militaires est la meilleure solution pour l’Ukraine. L’UE devrait passer du statut de fournisseur d’armes à celui d’artisan de la paix. »

La tendance du jour

Les autorités ukrainiennes ont ordonné jeudi l’évacuation des enfants de dix localités situées à proximité de la ville de Koupiansk, dans le nord-est du pays. Au total, quelque 275 mineurs seront concernés par cette mesure, y compris à Koupiansk même, ville qui comptait quelque 25.000 habitants avant la guerre, a précisé le ministère ukrainien de la Réintégration des territoires occupés.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Les autorités ukrainiennes avaient déjà procédé à de premières évacuations de civils autour de Koupiansk en août, face à l’avancée des forces de Moscou, dont les positions se trouvent à une dizaine de kilomètres de la ville. Si l’armée russe n’a jusqu’à présent pas réalisé de percée dans ce secteur, ses troupes y sont à l’initiative, comme près d’Avdiïvka plus au Sud, qu’elles essayent d’encercler depuis plusieurs semaines, au prix de lourdes pertes selon les observateurs. Le chef de l’administration militaire d’Avdiïvka, Vitaly Barabach, a une nouvelle fois fait état jeudi d’une « situation pas facile » avec des frappes russes « 24 heures sur 24 » sur les positions ukrainiennes et la ville.