sursisUn avocat parisien condamné en appel pour voyeurisme

Un avocat condamné en appel pour avoir pris des images sous les jupes de collaboratrices

sursisL’affaire avait débuté en 2019 avec la plainte d’une jeune femme, alors stagiaire. Lors d’un rendez-vous professionnel avec l’avocat, elle avait aperçu le téléphone de celui-ci entre ses jambes
Cour d'appel de Paris, Ile de la Cite. Lundi 6 septembre 2021.
Cour d'appel de Paris, Ile de la Cite. Lundi 6 septembre 2021. - JEANNE ACCORSINI/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un avocat parisien spécialisé en droit social a été condamné vendredi en appel à un an de prison avec sursis pour avoir pris des images avec son téléphone sous les jupes de trois femmes au sein de son cabinet, une peine identique à celle de première instance.

La cour d’appel de Paris a confirmé le jugement prononcé le 8 juillet 2021, par lequel l’avocat de 61 ans avait été reconnu coupable de « voyeurisme par personne abusant de son autorité » et « atteinte à l’intimité de la vie privée », en 2014 et 2019, alors qu’il était associé dans un gros cabinet d’affaires de la capitale.

Son conseil n’a pas souhaité faire de déclaration.

Le téléphone entre les jambes

L’affaire a débuté à l’été 2019 avec la plainte d’une jeune femme, alors stagiaire dans une autre équipe. Au tribunal, elle avait déclaré que, lors d’un rendez-vous le 2 août 2019 destiné à l’aider dans son orientation professionnelle, l’avocat l’avait invitée à faire le tour de son bureau pour entrer une information sur son ordinateur. Alors qu’elle se tenait debout devant lui, elle a entendu le son caractéristique de la mise en route d’une vidéo puis aperçu le téléphone de l’avocat entre ses jambes, avant de quitter rapidement les lieux, « sonnée ».

Les enquêteurs avaient ensuite retrouvé deux anciennes collaboratrices qui avaient rapporté des faits similaires au printemps et à l’été 2014 : dans la même situation, la première a expliqué avoir aperçu des « flashs », la deuxième avoir vu le téléphone tourné vers le haut, non loin derrière elle. Elles avaient quitté le cabinet peu après.

Aucun fichier suspect n’a été retrouvé sur les téléphones du prévenu mais, après deux expertises, l’éventualité que des photos ou vidéos ont été prises, puis effacées, reste possible.

Patrick T. a été condamné à leur verser respectivement 3.000 à 4.000 euros de dommages et intérêts. En appel, la constitution de partie civile de deux anciens associés du cabinet, dont il ne fait plus partie, a cependant été déclarée irrecevable.