réseaux sociauxMeta propose des abonnements payants aux utilisateurs européens

Accéder à Facebook et Instagram sans pub sera possible, contre 10 euros par mois

réseaux sociauxMeta a annoncé lundi qu’il proposera à partir de novembre des abonnements payants aux Européens pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité
Le logo de Facebook est visible sur un téléphone portable le 14 octobre 2022 à Boston.
Le logo de Facebook est visible sur un téléphone portable le 14 octobre 2022 à Boston. - Michael Dwyer/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Vers la fin de la gratuité des réseaux sociaux ? Le groupe Meta qui détient Facebook et Instagram imagine une formule payante pour ses plateformes. A partir de novembre, il proposera aux usagers européens des abonnements payants pour utiliser Instagram et Facebook sans publicité – et ainsi se conformer à la législation européenne sur les données personnelles et la publicité ciblée.

Les usagers dans l’UE, la Suisse et le reste de l’Espace économique européen (Islande, Norvège, Liechenstein) « auront le choix de continuer à utiliser gratuitement » les deux réseaux sociaux avec des publicités personnalisées, « ou de s’abonner pour ne plus voir de publicités », a indiqué l’entreprise dans un communiqué.

Près de 10 euros par mois

Pour l’ensemble de ses comptes Instagram ou Facebook, chaque abonné devra débourser 9,99 euros par mois s’il règle via ordinateur, ou 12,99 euros s’il passe par les applications mobiles sur smartphones, a précisé le géant technologique américain. Cette offre commencera « en novembre », souligne le communiqué sans autre précision. A partir du 1er mars, chaque compte supplémentaire ajouté à l’abonnement alourdira la facture mensuelle de 6 à 8 euros.

Les utilisateurs qui ne consentent pas à ce que le groupe américain récolte leurs données personnelles à des fins de ciblage publicitaire garderaient ainsi l’accès aux plateformes, moyennant finances. Les abonnés auront la garantie « que leurs données ne seront pas utilisées pour des publicités », souligne Meta.

Règlement européen

Les géants de l’internet Meta et Google ont bâti leur empire sur les recettes générées par des publicités finement ciblées grâce aux données personnelles qu’ils récoltent sur leurs milliards d’utilisateurs. Mais l’UE lutte depuis des années contre le pistage des internautes sans leur consentement, d’abord avec le règlement européen sur la protection des données (RGPD) de 2016, puis avec le règlement sur les marchés numériques (DMA), entré en vigueur cet été. Les plateformes numériques concernées ont jusqu’au 6 mars 2024 pour s’y conformer.

En mai dernier, Meta a écopé d’une amende record d’1,2 milliard d’euros du régulateur irlandais, agissant au nom de l’UE, pour avoir enfreint le RGPD avec son réseau Facebook – la quatrième amende infligée à Meta dans l’UE en six mois. Puis en juillet dernier, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) lui a infligé un nouveau revers, en rappelant que les utilisateurs des réseaux sociaux devaient « être libres de refuser individuellement (…) de donner leur consentement à des traitements particuliers de données ».

Et début septembre, la justice norvégienne a débouté Meta qui demandait la suspension d’une interdiction de la publicité comportementale sur ses plateformes Facebook et Instagram, qui lui vaut une amende quotidienne dans le pays scandinave.

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