Vannes : Jugée sexiste et pornographique, la fresque de l’hôpital sera retirée
Polémique•Une œuvre apparaissant sur les murs de l’internat depuis dix ans fait l’objet de vives critiques
C. A.
Tout part d’une lettre anonyme. A Vannes, la direction du centre hospitalier Bretagne Atlantique (CHBA) devrait demander le retrait d’une fresque peinte il y a une dizaine d’années sur les murs de l’internat. Le ou les auteurs du courrier anonyme dénonçaient le caractère sexiste et pornographique de l’œuvre, non visible du grand public, sur laquelle on pouvait observer une femme « en position gynécologique » en plein acte sexuel avec un homme. Autour d’eux, trois autres hommes regardent, exposant leur sexe, comme le décrit Ouest-France.
Saisie du dossier, la commission médicale de l’établissement de santé a fait savoir que la peinture serait prochainement retirée. D’après Ouest-France, un vote avait été organisé en début d’année afin de consulter les étudiants sur le maintien ou non de la fresque. Résultat : 73 % avaient voté en faveur du maintien, 7 % souhaitaient son retrait et 20 % ne s’étaient pas prononcés, rapporte le quotidien.
Déjà des fresques retirées ailleurs en France
Ces fresques dites « carabines » montrent très souvent des scènes obscènes que l’on retrouve dans les salles de gardes des internes des hôpitaux. En janvier, le ministère de la Santé s’était emparé du sujet. Le 17 janvier, une instruction envoyée à tous les hôpitaux français demandait le retrait de « l’ensemble des fresques carabines à caractère pornographique et sexiste » des salles de gardes. Le sujet avait fait l’objet de controverses à l’internat de médecine Toulouse lorsqu’une nouvelle peinture était apparue en 2021. La justice avait demandé son retrait. En 2015, une peinture carabine avait été effacée à Clermont-Ferrand.