aveuUne députée RN « pense » que Jean-Marie Le Pen était antisémite

Rassemblement national : Quand une députée « pense » que Jean-Marie Le Pen était antisémite

aveuC’est la première fois qu’une élue du Rassemblement national, Mathilde Paris, prend publiquement une position contraire à celle de Jordan Bardella tenue dimanche
Portrait exclusif de Jean Marie Le Pen dans sa maison.
Portrait exclusif de Jean Marie Le Pen dans sa maison. - Lionel Guericolas/MPP/ / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est la première fois qu’une élue du Rassemblement national prend publiquement une position contraire à celle de Jordan Bardella tenue dimanche. Mathilde Paris, députée Rassemblement national du Loiret, a estimé ce mercredi « à titre personnel » penser que Jean-Marie Le Pen « était » antisémite. « Jean-Marie Le Pen, il était antisémite ou pas ? », ont demandé à plusieurs reprises les journalistes de BFMTV à Mathilde Paris. « J’ai mon avis sur la question », finit par répondre la députée. Invitée à préciser sa pensée, au terme d’un long silence, elle lâche : « Moi, à titre personnel, je pense qu’il l’était, voilà ».

Quelques minutes plus tôt, Mathilde Paris avait pourtant affirmé « Non, il n’était pas antisémite, mais il a eu une ambiguïté », à propos du fondateur du Front national, condamné à plusieurs reprises pour avoir comparé la Shoah à « un détail » de l’Histoire. Mathilde Paris, 38 ans, a également indiqué avoir « défilé quand [elle] était lycéenne contre Jean-Marie Le Pen lorsqu’il est arrivé au deuxième tour de l’élection présidentielle » en 2002.

Couacs au RN

« Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite », avait lancé Jordan Bardella le patron du RN. Depuis, les responsables du RN interrogés bottent en touche, le député Laurent Jacobelli s’agaçant par exemple ce mercredi qu’on veuille « faire de l’archéologie ». Mercredi matin, Marine Le Pen avait rappelé sur RTL qu’elle avait exclu son père de son parti en 2015 après qu’il avait réitéré ses propos sur la Shoah, considérant « qu’il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté ».

Dans un entretien au JDD mercredi après-midi, Jordan Bardella a affirmé « reconnaître les condamnations de Jean-Marie Le Pen par la justice », « un fait qu’on ne peut pas, par définition, réfuter », sans revenir pour autant sur ses propos initiaux.