RECAP'Au 34e jour de guerre, des fonds pour Gaza et des tractations croisées

Guerre Hamas-Israël : Un milliard d’euros d’aide pour Gaza et des tractations diplomatiques croisées

RECAP'« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur le conflit qui s’est déclaré au Proche-Orient
Des soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza.
Des soldats israéliens près de la frontière avec la bande de Gaza.  - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • La guerre entre Israël et le Hamas, entrée ce jeudi dans son 34e jour, a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien, à partir de la bande de Gaza.
  • Cette journée de jeudi a été marquée à Paris par une conférence humanitaire, laquelle a permis de porter à un milliard d’euros l’aide supplémentaire à la population civile de Gaza récoltée depuis le début du conflit.
  • Alors que des tractations diplomatiques ont lieu en Egypte, où s’est déplacé le chef de la branche politique du Hamas, et au Qatar, une nouvelle vidéo de personnes présentée comme des otages a été diffusée. Cette fois par le Jihad islamique palestinien.

Pour mieux comprendre les derniers événements sur le conflit entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël, 20 Minutes fait le point tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées diplomatiques ou le dramatique bilan des combats, voici l’essentiel de la journée.

L’info du jour

Un milliard d’euros d’aide supplémentaire pour Gaza depuis le 7 octobre

Annoncée à la hâte la semaine dernière, la conférence humanitaire de Paris visait à mobiliser des bailleurs et des partenaires internationaux pour venir en aide aux civils de Gaza assiégés. Une cinquantaine de pays et ONG y ont participé, en l’absence de représentant des autorités israéliennes. « C’est à la protection des civils qu’il nous faut travailler. Il faut pour cela une pause humanitaire très rapide et il nous faut œuvrer à un cessez-le-feu », a déclaré Emmanuel Macron devant cette assemblée.

La conférence a permis de faire monter à un milliard d’euros les engagements nouveaux pris depuis le déclenchement du conflit. La France va porter son aide supplémentaire de 20 à 100 millions d’euros. Mais les humanitaires présents restent amers. « On est assez déçus car il n’y a pas eu de consensus sur un cessez-le-feu (…) Au-delà de l’aide mobilisée, l’enjeu est de la faire rentrer à Gaza », a souligné Jean-François Corty, vice-président de Médecins du Monde.

Le chiffre du jour

2 otages sur une vidéo

Le Jihad islamique palestinien a publié ce jeudi une vidéo de deux personnes présentées comme deux otages israéliens, une septuagénaire et un adolescent, qu’il affirme détenir à Gaza. « Nous sommes prêts à les relâcher pour des raisons humanitaires lorsque les conditions sécuritaires sur le terrain seront réunies », a déclaré Abou Hamza, le porte-parole de la branche militaire du Jihad islamique, indiquant par la même occasion que son groupe avait participé à l’attaque du 7 octobre contre Israël aux côtés du Hamas. Il affirme que ses troupes détiennent d’autres otages, sans en préciser le nombre.

Abou Hamza indique que concernant l’otage la plus âgée, il est devenu impossible « de lui donner les soins dont elle a besoin, faute de carburant et d’électricité et de moyens de survie de base ». La réaction d’Israël à ces nouvelles images d’otages ne s’est pas fait attendre : du « terrorisme psychologique de la pire espèce », a dénoncé un porte-parole de l’armée, Richard Hecht, lors d’un point presse.

La phrase du jour

« Il n’y a pas de crise humanitaire dans la bande de Gaza. » »

C’est ce qu’a affirmé ce jeudi, en complet décalage avec la conférence de Paris, un responsable militaire israélien, tout en reconnaissant les « nombreuses difficultés » auxquelles font face les civils dans le territoire palestinien. Israël « facilite l’acheminement de l’aide humanitaire », a affirmé le colonel Moshe Tetro, responsable pour Gaza de l’organe du ministère israélien de la Défense supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. « Nous savons que la situation civile dans la bande de Gaza n’est pas facile », a-t-il ajouté.

La tendance du jour

Des tractations diplomatiques sur plusieurs fronts

Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, qui vit au Qatar, est arrivée ce jeudi en Egypte où, selon un communiqué du mouvement islamiste, il s’est entretenu avec le chef du service de renseignement. Ce « voyage » intervient alors que selon certaines sources, le Qatar négocie la libération d’otages aux mains du Hamas en échanges d’une trêve des hostilités de quelques jours.

Notre dossier sur la guerre entre le Hamas et Israël

Parallèlement, les chefs des services de renseignements israéliens et américains ont discuté jeudi, à Doha, avec des responsables qataris d’une « éventuelle trêve humanitaire ». Des pourparlers sont donc ouverts sur plusieurs fronts, sachant que l’Egypte et le Qatar ont déjà joué un rôle dans la libération de deux femmes otages fin octobre.