extreme droiteLe RN toujours secoué par la polémique sur Jean-Marie Le Pen

Antisémitisme : Le Rassemblement national toujours secoué par la polémique sur Jean-Marie Le Pen

extreme droiteLe président du RN, Jordan Bardella, a reconnu une « maladresse » alors que Bruno Gollnisch a récusé « la moindre incitation à discriminer les juifs » de la part du père de Marine Le Pen
Portrait exclusif de Jean Marie Le Pen dans sa maison.
Portrait exclusif de Jean Marie Le Pen dans sa maison. - Lionel Guericolas/MPP/SIPA / /SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Antisémite ou pas antisémite ? La polémique déclenchée par Jordan Bardella dimanche dernier sur Jean-Marie Le Pen n’en finit pas de créer des remous au Rassemblement national. L’actuel président du RN a reconnu une « maladresse » après avoir affirmé qu’il ne « pensait pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ». L’ancien numéro deux du parti, Bruno Gollnisch, a lui récusé « la moindre incitation à discriminer les juifs » de la part du père de Marine Le Pen.

Jeudi soir, Jordan Bardella a finalement reconnu que « Jean-Marie Le Pen s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme ». Antisémite, le fondateur du Front national, depuis rebaptisé Rassemblement national ? « Il l’a été dans ses propos », « évidemment antisémites, révisionnistes et négationnistes », a encore convenu Jordan Bardella.

Bruno Gollnisch défend le « Menhir »

Bruno Gollnisch, figure du FN et du RN, dont il est toujours membre du Conseil national, a pour sa part dénoncé dans un communiqué transmis à l’AFP « une propagande » quant au supposé antisémitisme du « Menhir », aujourd’hui âgé de 95 ans, qui « finit même par impressionner des jeunes cadres et adhérents du RN ».

Jean-Marie Le Pen a notamment été condamné à la fin des années 1960 pour apologie de crime de guerre après avoir édité un disque de chants du IIIe Reich, puis en 1986 après avoir visé dans un discours les journalistes Jean-François Kahn, Jean Daniel, Ivan Levaï et Jean-Pierre Elkabbach, « la honte de leur profession », en promettant de « chasser les marchands du temple ». Ses propos - réitérés - sur la Shoah, renvoyée à « un détail de l’Histoire », lui ont également valu de nombreuses condamnations des juridictions civiles et pénales, ainsi que son jeu de mots sur le ministre Michel Durafour, « … crématoire ! ».

« Être antisémite, ce n’est pas avoir tenu tel ou tel propos – toujours les mêmes, et sortis de leur contexte – sur l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale ou en réponse à un ministre malveillant », a fait valoir Bruno Gollnisch, mais « vouloir nuire aux juifs, les accuser, les discriminer, les combattre ». Or, selon l’ancien numéro deux de la formation d’extrême droite, « dans les discours de Jean-Marie Le Pen, on chercherait en vain la moindre incitation à discriminer les juifs ou à leur nuire ».

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