POLEMIQUELa PDG de Radio France défend son choix de garder Guillaume Meurice

Guillaume Meurice : Pour la PDG de Radio France, le licenciement aurait été un « signal » contre la liberté d’expression

POLEMIQUEGuillaume Meurice a reçu un « avertissement » pour avoir qualifié Benyamin Netanyahou de « sorte de nazi mais sans prépuce », dans un sketch sur France Inter
Guillaume Meurice, à Paris en 2017 (illustration).
Guillaume Meurice, à Paris en 2017 (illustration). - Lionel Bonaventure / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Sibyle Veil tient ce dimanche à expliquer pourquoi elle a choisi de sortir un carton jaune et non et un rouge à l’encontre de Guillaume Meurice. La PDG de Radio France affirme ainsi dans La Tribune Dimanche ne pas avoir voulu envoyer de « signal » contre « la liberté d’expression » en choisissant, non de licencier l’humoriste, mais de le rappeler à l’ordre.

Il interviendra à partir de 18 heures dans l’émission « Le Grand Dimanche soir » exceptionnellement sans public, pour raisons de sécurité en raison des menaces de mort qu’il a reçues après des propos polémiques sur le Premier ministre israélien.

« Une phrase problématique (…) qui fort heureusement est une exception »

Après avoir suggéré pour Halloween un « déguisement » de Benyamin Netanyahou, « sorte de nazi mais sans prépuce », dans un sketch sur France Inter fin octobre, Guillaume Meurice a reçu un « avertissement » de la radio qui l’emploie.

Sibyle Veil, interrogée par le journal dominical pour savoir si elle avait « songé à le licencier », répond que l’avertissement lui paraissait une meilleure décision. « Je n’ai pas voulu envoyer un signal que certains se seraient empressés d’instrumentaliser », explique la patronne de la radio publique. « La valeur de la liberté d’expression, à laquelle nous sommes très attachés, est bien plus importante qu’une phrase problématique d’un humoriste, qui fort heureusement est une exception », ajoute-t-elle.

Pas vraiment de tensions en interne

Sibyle Veil en profite également pour minimiser les tensions en interne. « En réalité, cela ne crée pas autant de remous que vous le dites (…) Cette semaine a été relativement calme ». Elle déplore aussi « une spirale de la polémique qui écrase tout. Depuis dix jours, on ne parle que de ça, au détriment des 99,99 % d’autres choses que l’on fait sur nos antennes, notamment la couverture fine du conflit au Proche-Orient ».

NOTRE DOSSIER SUR LE CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

Dans un contexte de vives tensions autour de la guerre opposant Israël au Hamas, la plaisanterie de Guillaume Meurice lui a valu de très nombreuses et sévères critiques, ainsi que des menaces de mort. Lundi, l’animateur avait clamé n’avoir « pas commis de faute ». « Je pratique l’humour, la caricature, la satire politique, et l’outrance en fait partie », plaidait-il dans Le Monde, lui qui compte « contester en justice » l’avertissement qu’il a reçu.