DRAMEAu moins 70 morts dans des « tueries » début novembre au Burkina

Burkina Faso : Au moins 70 morts, dont des enfants, dans des « tueries » début novembre

DRAME« Le massacre a eu lieu deux jours après des combats entre des forces de sécurité et des terroristes », d’après un ressortissant de la zone
Des soldats fidèles au dernier coup d'État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, sont photographiés à Ouagadougou, Burkina Faso, le vendredi 14 octobre 2022. (PHOTO D'ILLUSTRATION)
Des soldats fidèles au dernier coup d'État du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, sont photographiés à Ouagadougou, Burkina Faso, le vendredi 14 octobre 2022. (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Kilaye Bationo/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les auteurs demeurent « inconnus ». Au moins 70 personnes, en majorité des enfants et des personnes âgées, sont mortes dans des « tueries » dans le centre-nord du Burkina Faso début novembre, a annoncé ce lundi le procureur Simon Gnanou.

Ces massacres, perpétrés le 5 novembre à Zaongo, ont fait 70 victimes, selon un bilan provisoire, « essentiellement des enfants et des personnes âgées », indique le procureur dans un communiqué, ajoutant que « les auteurs des atrocités demeurent pour le moment inconnus ». Dimanche, l’Union européenne avait évoqué ce massacre, appelant les autorités de Ouagadougou à « faire toute la lumière » sur celui-ci.

Des habitants soupçonnés d’avoir « collaboré »

Le procureur précise que l’audition des « parents des victimes et des blessés permettra de préciser le nombre exact de morts ». « Le massacre a eu lieu deux jours après des combats entre des forces de sécurité et des terroristes. Zaongo était l’un des rares villages de la zone à n’avoir pas encore été vidé par les terroristes. Certains soupçonnaient les habitants de collaborer avec eux », a indiqué un ressortissant de la zone, sous couvert d’anonymat, à l’AFP.

Le procureur a expliqué s’être rendu sur les lieux le 11 novembre avec une équipe composée notamment d’un juge d’instruction militaire, d’éléments de la Brigade spéciale des investigations antiterroristes et de lutte contre la criminalité organisée ainsi que de gendarmes. Il a également salué les forces de défense et de sécurité qui ont « procédé à des déminages » sur le parcours dans cette zone où opèrent des groupes djihadistes et repoussés « une attaque contre le convoi ».