DémonstrationOpération « séduction » pour le canon Caesar auprès de ses clients

Armement : Opération « séduction » pour le canon français Caesar dans le Var pour convaincre des clients

DémonstrationPlusieurs pays possédant déjà le canon ont fondé le « club Caesar »
Un canon Caesar en pleine démonstration.
Un canon Caesar en pleine démonstration. - J. Witt/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Revue d’effectifs au camp de Canjuers, dans le Var. Devant des délégations militaires de plusieurs pays, le général Alain Lardet salue les artilleurs parachutistes en pleine démonstration du canon Caesar. Durant une vingtaine de minutes, sur le plus vaste champ de tir d’Europe occidentale, les camions équipés de ce canon popularisé par la livraison française à Kiev l’an dernier enchaînent les manœuvres rapides et les tirs réels.

« La démonstration était très parlante car elle a permis de concrétiser les questionnements que l’on avait, liés à l’impact sur la mise en œuvre » du Caesar, se réjouit le lieutenant-colonel belge David Manunta, autorité technique artillerie auprès de son armée. La Belgique, qui a engagé un partenariat stratégique d’interopérabilité avec la France en 2018, souhaite selon lui « dynamiser son artillerie ». Le pays a déjà passé un contrat pour neuf canons Caesar NG (nouvelle génération) et « des négociations seraient en cours » pour « une nouvelle commande de 19 pièces », explique le colonel belge Marc Bastin.

Cette démonstration se déroule dans le cadre du lancement par Nexter, société du groupe franco-allemand KNDS, du « club Caesar ». Celui-ci a pour but « d’essayer de regrouper régulièrement toute la communauté des utilisateurs du canon Caesar » afin de « partager des retours opérationnels, des difficultés, des choses à améliorer », détaille Olivier Fort, directeur général Artillerie de Nexter.

Quelques heures plus tôt, les représentants militaires de plusieurs délégations étrangères ayant déjà acquis le Caesar, dont la Thaïlande (6 canons), l’Arabie saoudite (132), la République tchèque (62) ou encore la Lituanie (18), ont signé la charte fondatrice de ce club dans l’enceinte du musée de l’Artillerie, situé à proximité de l’école du même nom à Draguignan (Var). Etaient également présents des « prospects » européens et sud-américains, mais pas l’Ukraine.