CONCOURSNathan, phénoménal danseur en fauteuil roulant, est de retour sur M6

« La France a un incroyable talent » : Nathan, phénoménal danseur en fauteuil roulant, est de retour dans l’émission

CONCOURSDemi-finaliste en 2018, le danseur montpelliérain, devenu danseur professionnel, participera une nouvelle fois au télécrochet de la Six, ce mardi
Nathan Waye sera accompagné de la compagnie Youcef Ouali, ce mardi soir, sur M6.
Nathan Waye sera accompagné de la compagnie Youcef Ouali, ce mardi soir, sur M6. - Julien THEUIL / M6 / M6
Nicolas Bonzom

Nicolas Bonzom

L'essentiel

  • Nathan, l’époustouflant danseur en fauteuil roulant, est de retour, ce mardi soir, sur la scène du concours de « La France a un incroyable talent », sur M6.
  • Mais beaucoup de choses ont changé, dans la vie de ce Montpelliérain de 24 ans, depuis sa prestation tant remarquée, il y a cinq ans, qui l’a mené jusqu’aux portes de la finale de l’émission : Nathan est devenu danseur professionnel.
  • « La danse m’a permis de me sentir libre, confie le Montpelliérain à 20 Minutes. J’avais, enfin, trouvé un domaine où on ne me jugeait pas, où on ne se moquait pas de moi. On m’a toujours dit "Malgré ta différence, tu peux danser" ».

En 2018, Nathan avait époustouflé le jury de « La France a un incroyable talent » (revoir la prestation ici). « Ce combat que tu n’as pas choisi, tu l’as gagné mille fois », lâchait Eric Antoine, saisi par la performance poignante de ce Montpelliérain, un danseur amateur en fauteuil roulant. Nathan avait quitté le concours aux portes de la finale, sous les hourras des spectateurs. Ce mardi soir, il est de retour sur la scène du télécrochet de M6. Mais il ne sera pas tout seul, cette fois-ci. Il sera accompagné de la compagnie Youcef Ouali. Car beaucoup de choses ont changé, dans la vie de ce Montpelliérain de 24 ans, depuis sa prestation tant remarquée, il y a cinq ans : Nathan est devenu danseur professionnel.

Impressionnées par son passage sur la scène de « La France a un incroyable talent » en 2018, plusieurs compagnies l’ont, aussitôt sollicité, pour danser avec elles. Celle de Magalie Lesieur, avec qui le jeune artiste collabore, pour des spectacles pour sensibiliser les plus jeunes aux addictions. Mais aussi celle de Youcef Ouali, une figure du breakdance, qui a lui-même participé au célèbre concours de la Six, en 2014.

« Quand j’ai vu mon frère danser, je me suis dit "Pourquoi pas moi ?" »

C’est avec cette formation réputée que Nathan dansera, ce mardi. « Lorsqu’on a fait appel à moi, j’étais très fier, confie le jeune homme, à 20 Minutes. Et aujourd’hui, c’est devenu mon métier. J’ai pu danser un peu partout en France. Devenir danseur professionnel, c’était mon rêve ! Comme quoi, même avec un handicap, tout est possible. »

Il faut dire que Nathan se bat, depuis qu’il a 7 ans, pour « breaker », malgré le handicap qui le prive de ses jambes depuis sa naissance. Encouragé par son frère, Gato Waye, passionné lui aussi de breakdance, Nathan a soulevé des montagnes. « C’est lui qui m’a appris le breakdance, quand j’étais tout petit, raconte-t-il. Quand je le voyais danser, avec ses amis, je me suis dit "Pourquoi pas moi ?". J’ai commencé à me soulever, à faire des mouvements… Et c’est devenu, très vite, une passion. Je n’avais pas mes jambes, mais j’avais mes bras. J’ai appris à faire tous les mouvements, rien qu’à la force de mes bras. »

« On m’a toujours dit "Malgré ta différence, tu peux danser" »

Jusqu’à danser comme les autres. Ou mieux que les autres, même. « Je me souviens qu’une fois, mon frère m’a dit "Ce mouvement, ça fait je ne sais pas combien de temps que je le travaille, et toi, tu débarques, et tu le fais en deux secondes !", se marre Nathan. Quand il était adolescent, sur le cypher, le cercle que forment les danseurs pour encourager les performeurs, le Montpelliérain se sentait dans son élément, comme nulle part ailleurs. Dès qu’il avait un moment de libre, il dansait. Jusqu’à intégrer sa première compagnie, Mozaïk Danse, à Montpellier, et se rêver un avenir de danseur professionnel.

NOTRE DOSSIER SUR « LA FRANCE A UN INCROYABLE TALENT »

« A l’école, c’était compliqué, confie le jeune homme. J’ai subi des moqueries, des insultes, du harcèlement. Mais j’ai pris ma revanche. J’ai eu mon brevet, puis mon baccalauréat, avec une mention Très bien. Et la danse, surtout, m’a permis de me sentir libre. J’avais, enfin, trouvé un domaine où on ne me jugeait pas, où on ne se moquait pas de moi. Tout le monde, les danseurs, mes proches, m’ont toujours poussé à aller de l’avant. On m’a toujours dit "Malgré ta différence, tu peux danser" ».