INDEMNISATIONSAprès Ciaran, l’état de catastrophe naturelle pas reconnu en Bretagne

Tempête Ciaran : L’état de catastrophe naturelle pas reconnu en Bretagne

INDEMNISATIONSLe ministre de l’Agriculture a confirmé la nouvelle ce mercredi matin
Emmanuel Macron s'était rendu le 3 novembre dans le Finistère pour constater les dégâts après le passage de la tempête Ciaran.
Emmanuel Macron s'était rendu le 3 novembre dans le Finistère pour constater les dégâts après le passage de la tempête Ciaran.  - AFP / 20 Minutes
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Malgré la promesse d’Emmanuel Macron, l’état de catastrophe naturelle ne sera pas reconnu en Bretagne après le passage de la tempête Ciaran.
  • Les dégâts provoqués par une tempête n’entrent en effet pas dans la garantie des catastrophes naturelles.
  • En visite jeudi et vendredi en Bretagne, le ministre de l’Agriculture a annoncé le déblocage d’un fonds de 80 millions d’euros pour aider les agriculteurs bretons, normands et des Hauts-de-France.

Après la tempête, c’est la douche froide en Bretagne. Malgré les dégâts considérables causés par le passage de Ciaran dans la nuit du 1er au 2 novembre, l’état de catastrophe naturelle ne sera pas reconnu dans la région contrairement aux Hauts-de-France, en proie à des inondations depuis plusieurs jours. C’est la députée socialiste du Finistère Mélanie Thomin qui a annoncé la mauvaise nouvelle mardi soir dans un communiqué. « J’apprends du ministère de l’Agriculture qu’il n’y aura pas reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, ni en Finistère, ni d’ailleurs en Bretagne », a-t-elle déploré, estimant que « le président de la République a rompu sa promesse. »

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En déplacement le 3 novembre dans le Finistère pour constater les dégâts, Emmanuel Macron avait en effet promis cette reconnaissance « partout où on pourra le faire. » Mais il n’en sera rien car selon un document de la Direction générale de la Sécurité civile et de gestion des crises, les dégâts provoqués par une tempête n’entrent pas dans la garantie des catastrophes naturelles. « Les dommages causés aux biens assurés par les tempêtes, la grêle et la neige sont donc indemnisés par les assureurs directement, sans qu’une reconnaissance préalable de l’état de catastrophe naturelle ne soit nécessaire », est-il précisé.

Le ministre de l’Agriculture attendu jeudi et vendredi en Bretagne

Une décision qui met en rogne la députée finistérienne. « Face à une tempête d’une intensité inédite, et face à l’ampleur des dégâts, nous avons besoin de toutes les solutions disponibles pour aider les professionnels touchés, alerte Mélanie Thomin. Le régime de catastrophe naturelle est complémentaire des indemnisations par les assurances, du régime de calamité agricole et d’un fonds d’indemnisation d’urgence, pour ne laisser personne sur le bord du chemin. »

Attendu jeudi et vendredi en Bretagne, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a confirmé ce mercredi sur l’antenne de France Info que l’état de catastrophe naturelle ne sera pas reconnu en Bretagne, annonçant par ailleurs le déblocage d’un « fonds de 80 millions d’euros » pour les agriculteurs des régions Bretagne, Normandie et Hauts-de-France. « Il permettra de couvrir à la fois les pertes de récolte mais aussi les pertes d’investissement », a précisé le ministre.

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