flagrant délitDes exposants chinois ont fait la promotion d’équipements illégaux

Salon de la sécurité : Des exposants chinois ont fait la promotion d’équipements illégaux

flagrant délitLes ONG Omega Research et Amnesty international ont dénoncé le matériel exposé par plusieurs sociétés chinoises
Des exposants chinois ont fait la promotion de matériels illégaux en Europe au salon Milipol.
Des exposants chinois ont fait la promotion de matériels illégaux en Europe au salon Milipol.  - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Mauvaise surprise au salon Milipol, la grand-messe internationale de la sécurité qui se tient jusqu’à ce vendredi à Villepinte (Seine-Saint-Denis), près de Paris. Matraques à pointes en acier, menottes à pouce, chaînes à entrave : plusieurs sociétés chinoises ont fait la promotion d’équipements interdits de maintien de l’ordre, selon les ONG Amnesty International et Omega Research.

« Ce sont des produits qui sont considérés uniquement comme pouvant servir à la torture et donc la promotion est interdite sur les salons européens », a affirmé Aymeric Elluin, responsable d’Amnesty International. Ces cas ont été « signalés aux organisateurs, qui ont pris les mesures nécessaires », selon lui. Les pages des catalogues d’exposants présentant ces matériels ont été déchirées ou retirées et les entreprises mises en demeure, a confirmé auprès de l’AFP, le président de Milipol, le préfet Yann Jounot.

Des matériels « abusifs » exposés dans le salon

Un partenariat a été instauré entre les organisateurs et Amnesty depuis plusieurs éditions pour s’assurer du respect de la réglementation par les exposants. Au-delà des matériels illégaux en Europe, Amnesty et Omega affirment avoir par ailleurs trouvé sur le salon « des matériels identifiés comme intrinsèquement abusifs par le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture ».

Parmi eux, un bâton à choc électrique commercialisé par une société chinoise, un gant électrique vendu par une entreprise française ou encore des « munitions qui contiennent de petits projectiles à impact cinétique » comme des billes en caoutchouc, selon Aymeric Elluin. Ces équipements ne sont pas à ce stade interdits et les ONG appellent au renforcement de la législation européenne.