protestationEn Europe, les manifestants pro-palestiniens demandent un « cessez-le-feu »

Guerre Hamas-Israël : Les manifestants pro-palestiniens de nouveau dans la rue pour un « cessez-le-feu immédiat »

protestationDe Paris à Toulouse en passant par Lisbonne, plusieurs manifestations ont eu lieu ce samedi
La secrétaire générale du syndicat français CGT Sophie Binet (3eD) participe à une manifestation pour exiger un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » organisée par les syndicats français CGT, Solidaires et FSU à Paris, le 18 novembre 2023.
La secrétaire générale du syndicat français CGT Sophie Binet (3eD) participe à une manifestation pour exiger un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » organisée par les syndicats français CGT, Solidaires et FSU à Paris, le 18 novembre 2023.  - AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les mobilisations pour demander un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » ont rassemblé samedi à travers la France des milliers de manifestants qui exhortent Paris à s’investir davantage au profit des Palestiniens pour résoudre le conflit.

Après une première vague d’interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante. Dans la capitale, la préfecture de police a comptabilisé 7.000 manifestants. Pour la CGT, 100.000 personnes en France dont 60.000 à Paris ont battu le pavé.

Les manifestants français n’étaient pas seuls à défiler ce samedi en Europe. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans le centre de Lisbonne. Des rassemblements « dans le calme » ont également eu lieu à Varsovie et à Amsterdam, selon les autorités. Dans la capitale économique des Pays-Bas, une autre manifestation demandant la libération d’otages détenus par le Hamas a également été organisée.

« L’heure est grave pour nos amis palestiniens », a résumé à Paris Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité. Décrivant des « indescriptibles souffrances », le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l’exécutif français « qui fait honte à notre pays ».

« La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent », a développé Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. « Les attaques sanglantes du Hamas que nous condamnons, ne justifient en rien la punition collective qui est organisée à Gaza », a-t-elle affirmé.

Omar Alsoumi, animateur du collectif Urgence Palestine, fustige lui les opérations militaires visant l’hôpital Al-Chifa de Gaza qu’Israël justifie par la présence d’un repère du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le mouvement islamiste dément. « Il y a un plan » qui est « de rendre la bande de Gaza totalement inhabitable, totalement invivable », a tonné le militant. « C’est un projet de nettoyage ethnique. C’est un projet génocidaire que porte le gouvernement fasciste en Israël », a-t-il accusé.

Leaders de gauche

A Paris, la manifestation s’est déroulée en présence de représentants de la gauche : Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS) ou Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.

En amont du défilé parisien, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a concédé « une évolution de la position du président de la République » à qui il « aura fallu trente-deux jours pour parvenir qu’on entende pour la première fois prononcé le mot cessez-le-feu ». Emmanuel Macron a appelé le 9 novembre à « œuvrer à un cessez-le-feu » entre Israël et le Hamas. Mais M. Mélenchon a aussitôt taclé « la position de la France (qui) dans ce contexte paraît comme quasi complaisante avec les crimes de guerre qui se déroulent là-bas ».

Des mobilisations dans plus de 80 villes

Selon la CGT, des mobilisations étaient prévues dans 83 villes. A Lyon, entre 7.600 (préfecture) et 15.000 à 20.000 personnes (organisateurs) ont défilé aux cris de « Palestine vivra, Palestine vaincra ». « Les réseaux sociaux ont tout changé, on voit ce qu’il se passe », a souligné Nouri Haytham, 27 ans, expliquant selon lui l’affluence du cortège lyonnais.

A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont réunies près du Vieux-Port. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes, a constaté une journaliste de l’AFP. A Toulouse, un cortège a rassemblé entre 1.200 personnes selon la préfecture et 4.000 selon la CGT.

A Nice, Perpignan, Strasbourg : les défilés ont compté plusieurs centaines de personnes, parfois au-delà comme à Rennes, Saint-Etienne ou Montpellier où la préfecture a recensé 1.800 participants.