contaminationContinuez à éviter les œufs de poules domestiques en Ile-de-France

Ile-de-France : Continuez à éviter les œufs de poules domestiques, la région est toujours trop polluée

contaminationLa consommation régulière d’œufs produits dans des poulaillers domestiques entraîne « une surexposition aux polluants » et donc un risque accru de développer des effets pour la santé », explique l’ARS
Des oeufs de poules (illustration)
Des oeufs de poules (illustration) - Canva / Canva
20 Minutes avec AFP

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Il n’est toujours pas conseillé de consommer les œufs des poulaillers domestiques en Ile-de-France. L’agence régionale de santé (ARS) du département a maintenu lundi cette recommandation en raison d’une « contamination » par des « polluants organiques persistants ». Elle l’a toutefois restreinte aux quelque 400 communes de l’agglomération parisienne.

Son étude définitive « confirme une contamination ubiquitaire (généralisée) des sols et des œufs de poules d’élevages domestiques à Paris et dans les départements de la petite couronne par les polluants organiques persistants (dioxines, furanes, polychlorobiphényles, substances per- et polyfluoroalkylées- PFAS) », a indiqué l’ARS dans un communiqué.

Un potentiel effet sur les fonctions reproductives et immunitaires

Or la consommation régulière, « plusieurs fois par semaine et pendant plusieurs années », d’œufs produits dans des poulaillers domestiques entraîne « une surexposition aux polluants par rapport à la population générale et donc un risque accru de développer des effets pour la santé », explique l’agence.

Ces polluants ont notamment « un potentiel effet perturbateur endocrinien pouvant déclencher des maladies chroniques et agir sur le développement des fonctions reproductives et immunitaires ».

Près de 410 communes concernées

L’ARS Ile-de-France a mené une étude régionale des « teneurs en polluants organiques persistants » sur les œufs de 25 poulaillers domestiques franciliens, après une alerte sur la concentration de dioxines dans des œufs non commercialisés de poulaillers situés près de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine.

Après avoir recommandé, en avril, « à titre conservatoire » de ne pas consommer les œufs des poulaillers domestiques de toute l’Île-de-France, l’ARS confirme cette recommandation mais la restreint aux œufs pondus dans l’agglomération parisienne, soit 410 communes (dont Paris, l’ensemble des communes de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise), selon le communiqué.

Les enfants, femmes enceintes et allaitantes particulièrement concernés

L’ARS considère en effet que « la qualité des sols est similaire sur l’ensemble de l’unité urbaine de Paris », où « l’agglomération urbaine dense se poursuit au-delà des départements de la petite couronne, avec des communes de grande couronne présentant des contextes urbains similaires ».

Si les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes sont particulièrement exposés, la recommandation concerne l’ensemble de la population des 410 communes concernées. La consommation d’œufs de poulaillers domestiques moins d’une fois par semaine reste « envisageable, mais particulièrement non recommandée » pour ces trois catégories de population.