BUDGETLes ménages respectent la « sobriété énergétique » par nécessité économique

Sobriété énergétique : Les ménages s'y plient plus par nécessité que par conviction

BUDGETC’est surtout la hausse du coût de l’énergie plutôt qu’une conscience écologique qui motive aujourd’hui les Français à diminuer le thermostat
La baisse de chauffage est bien plus motivée par des économies financières que par un souci écologique
La baisse de chauffage est bien plus motivée par des économies financières que par un souci écologique - iStock / City Presse
J.P. pour 20 Minutes

J.P. pour 20 Minutes

À l’heure où la sobriété énergétique est un impératif écologique, on peut se réjouir que 76 % des 3.000 personnes interrogées pour une étude du Crédoc (le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) en janvier dernier, et dont les résultats ont été publiés en octobre, aient décidé de limiter leur consommation de chauffage au cours de l’hiver 2022-2023.

Hélas, c’est bien plus par nécessité économique que par conviction environnementale que les ménages ont pris de bons réflexes !

D’après cette enquête, 63 % des répondants ont en effet adopté ce comportement pour alléger leur facture énergétique et seulement 13 % pour contribuer à la préservation de l’environnement.

Ainsi, 56 % des sondés jugent que leurs charges de chauffage sont lourdes, voire impossibles à payer.

Pire, 9 % n’ont pas pu honorer la totalité ou une partie de leurs factures d’énergie, sachant que les impayés ont surtout concerné les jeunes (14 %) et les locataires (16 %).

Par ailleurs, le Crédoc souligne que les ménages à plus faibles revenus habitent le plus souvent en immeuble. Et justement, dès lors qu’il y a un chauffage collectif, les occupants ont moins de marge de manœuvre pour réduire leur facture puisque le montant à payer dépend de leur consommation mais aussi des règles de répartition appliquées.

Notre dossier « Sobriété énergétique »

Résultat : les efforts sont moins importants. Ainsi, la réduction de la consommation d’énergie a concerné 82 % de personnes équipées d’un appareil individuel, contre seulement 53 % de celles dépendant d’un chauffage collectif.