DESINFORMATIONLe site Vinted accusé par la sphère complotiste « de vendre des enfants »

Après le « Waifairgate », le site Vinted accusé par la sphère complotiste « de vendre des enfants »

DESINFORMATIONCertains internautes auraient constaté depuis quelque temps des annonces étranges sur le site de revente en ligne
Le site Vinted est accusé par la sphère complotiste de dissimuler « un trafic sexuel d’enfants ».
Le site Vinted est accusé par la sphère complotiste de dissimuler « un trafic sexuel d’enfants ». - Shutterstock / SIPA
Hakima Bounemoura

H. B.

C’est une rumeur qui circule depuis quelques jours, et qui semble prendre de plus en plus d’ampleur sur les réseaux sociaux. Vinted, la plateforme de vente en ligne de vêtements de seconde main, serait accusée d’abriter « un vaste réseau pédocriminel ». Certains internautes auraient en effet constaté depuis quelque temps des annonces étranges sur le site de revente en ligne.

Des vêtements pour enfants bon marché seraient ainsi proposés à des prix exorbitants, parfois plus de 15.000 euros, avec certains commentaires : « 6 ans, très bon état », « porté quelques fois » ou encore « jamais servi ». Autant de détails qui, selon certains, serviraient en réalité de code pour dissimuler « un trafic sexuel d’enfants ».

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« Nos QAnons français relancent un délire à la Wayfairgate de 2020 »

Plusieurs captures d’écran ont été diffusées sur Twitter (X), laissant entendre que ces annonces d’articles vendus beaucoup trop cher cacheraient en réalité l’existence d’un réseau pédocriminel, qui se servirait donc de la plateforme pour « revendre des enfants ». La taille de vêtement indiquerait ainsi, selon eux, l’âge de la victime.

Cette rumeur, qui n’est bien évidemment fondée sur aucun élément, trouve son origine dans les sphères complotistes, comme ce fut le cas en 2020 avec le site de commerce américain Wayfair (spécialisé dans l’ameublement), qui avait lui aussi été accusé d’abriter un réseau pédocriminel. « Nos QAnons français relancent un délire à la "Wayfairgate" de 2020. Le site d’e-commerce Wayfair qui était accusé de vendre des enfants aux pédos. Ils remettent le plat aujourd’hui avec le site Vinted », confirme Tristan Mendès-France, maître de conférences associé à l’université Paris Diderot, spécialiste des cultures numériques et de l’extrémisme en ligne.

Ce n’est donc pas la première fois que de telles rumeurs ciblent ainsi une enseigne. Avant le site spécialisé dans l’ameublement Waifair, une pizzeria de Washington avait déjà été en 2016 au cœur d’une théorie du complot impliquant un soi-disant trafic sexuel d’enfants, dans l’affaire qu’on appelle le « pizzagate ».

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